(J'espère que vous ne m'en voulez pas de rentrer dans votre histoire, mais ça fait quelques temps que je lis vos post, et j'ai enfin décidé à m'inscrire)
J'ai desserré ma cravate et j'ai baillé, Nick a posé une pizza sur la table basse de l'accueil que je pouvais voir de mon bureau quand la porte était ouverte. J'ai paresseusement jeté un coup d'oeil à l'horloge de mon bureau et j'ai retiré mes jambes de mon bureau pour aller manger avec mes deux amis.
Thomas travaillait encore sur un dossier qui devait être présenté dans quelques semaines avec son client, et Nick mangeait tranquillement en faisant de l'oeil à la jeune stagiaire qui aidait la secrétaire à classer les dossiers nouvellement classé.
Nick m'a vu entrer dans la salle d'attente et m'a lancé un bloc de papier que j'ai rattrapé d'une chute fatale in extremis. Je le lui ai reproché
du regard mais j'ai quand même regardé de quoi il s'agissait au lieu de lui renvoyer en pleine figure comme j'en avais l'habitude de faire quand il me lançait des tas de papiers.
-C'est quoi ça ?
-Je te signale que tu réclame un dossier autre que des divorces depuis des semaines, je te signale que c'est une affaire qui n'est ni un divorce, ni un vol. T'a qu'à l'étudier, il s'agit d'un meurtre non élucidé.
J'ai parcouru rapidement la première page pour me renseigner sur la nature de cette affaire et j'ai dévisagé mon ami en regardant le lieu du crime.
-C'est où Port Angeles ?
-C'est dans l'Etat de Washington.
-Mais encore ?
-À côté du parc national d'Olympia et de Seattle.
-Et comment ca se fait que t'ai déniché un dossier qui ne concerne pas dans notre Etat ?
Il a pris la peine de mâcher sa part de pizza avant de me répondre en ménageant ma patience qui n'était pourtant pas légendaire, j'ai poussé un long soupir résigné et il m'a regardé avec un sourire victorieux, en ce moment, sa grande joie était de me pousser à attendre qu'il daigne s'expliquer, et dans six cas sur dix, je l'insultais copieusement et allait demander à mon autre collègue, Thomas.
-En réalité, la police là-bas est tellement dégoûté de ne rien trouver qu'ils ont envoyé ce dossier à plein de bureau dans les grandes villes. Ils implorent l'aide de quelqu'un.
-Tu l'as lu ? lui ai-je demandé, Il a acquiescé et avant qu'il ne porte à sa bouche une autre part de pizza, j'ai enchaîné : Tu peux me le résumer sommairement ?
-Et bien en fait, ils ont retrouvé un homme mort dans une ruelle, il y a quelques temps et il a été vidé de son sang, il ne portait aucun signe de lutte avec son agresseur mais il semble que celui qui lui a fait ça était plutôt très fort et de petite taille. Les médecins ont retrouvé une morsure au cou qui pourrait être la blessure mais il n'y avait pas de sang à côté de lui. Alors ils pensent qu'il a été déplacé, mais n'ont pas trouvé un seul coin qui pourrait coller.
J'ai secoué la tête et j'ai continué à scanner le texte, Mattew Nightingale, sa petite amie avait signalé sa disparition quelques heures plus tard, il n'avait pas eu à chercher longtemps avant de le retrouver, i lavait été abandonné là, probablement encore en vie, tout seul.
-Et comment ils ont fait pour le retrouver si vite ? lui ai-je demandé
-Il paraît que c'était une rue qu'il fréquente souvent pour se faire livrer en drogue.
-Bah si c'est un coin qu'il connaissait, pourquoi les policiers pensent qu'il a été déplacé ?
-Parce qu'il a été vidé de son sang et qu'il n'y avait pas la moindre trace d'hémoglobine dans le coin, t'écoute c'que je dis des fois ?
Je lui ai jeté un regard significatif et je suis retourné dans mon bureau en lui piquant une part de pizza, déclanchant une série de jurons et de remarques de sa part. J'ai vu que ce n'était pas la police de la ville mais avait été pris en charge par la police d'une ville des environs, Forks.
Après avoir lu encore une ou deux pages j'ai compris que je n'arriverais à rien si je ne me rendais pas là-bas directement.
J'ai crié à Nick par la porte :
-Il me faut un billet d'avion pour Seattle !
Jaynie, la secrétaire a pris la peine de venir jusqu’à mon bureau au lieu de répondre comme à son habitude en criant, ce qui nous avait valu beaucoup de plainte de la part des voisins et une méfiance particulière de la part de nos potentiels clients.
Elle m’a jeté un regard interrogatif, mais je l’ai royalement ignorée, elle est donc repartie dans son bureau, je l’ai entendue décrocher son téléphone et j’ai rassemblé mes affaires, comme je gardais des affaires de rechanges dans un tiroir de mon bureau, je n’ai pas eu à appeler un taxi pour repasser chez moi pour en prendre d’autre, ce qui me faciliterais la tâche, et puis normalement, je ne devrais pas à avoir à passer plus d’une semaine pour rassembler les objets dont j’aurais besoin pour aider les forces de l’ordre à exécuter son devoir.
Dim 3 Jan - 17:08