Comme un fauve dans sa cage

De Phoenix, j'avais marché jusqu'à Las vegas où j'avais emprunter une voiture discrète à un homme qui ne pourrait jamais plus s'en rendre compte.
J'avais du manger de nouveau quand j'étais arrivée près de Sacramento, puis à Portland.
Je ne me souvenais plus vraiment quel goût avait le sang des animaux, mais d'après moi, ca ne devait pas être délicieux. Je n'étais pas très fière d'avoir céder à cette manie pour faire plaisir à Aro, mais j'étais trop triste pour essayer de tenir tête à Aro et Caïus. Trop triste d'avoir quitté mes amis, je n'avias plus trouvé de raison de reprendre mon régime à base de sang animal après ça, et j'avais continué.

Je n'étais pas non plus fière de ne pas pouvoir continué, mais j'arrivais à peu près à me maîtriser.

J'avais du abandonner ma voiture près d'Olympia, et j'avais continué à la marche. Je n'avais pas rencontré d'humains lors de ma marche près des routes, mais j'étais malheureusement tombée sur un groupe de randonneur en entrant dans le Parc National d'Olympia.
Jusqu'ici, je ne m'étais pas préparée à retourner à Forks, quand j'avais défait mes valises à Volterra, je n'avais pas songé à retourner ici finalement.
Les souvenirs m'avaient assaillient dès que j'avais mis un pied dans la vile. J'avais fait profil bas en évitant de respirer, j'avais reconnu des gens que j'avias cotoyé au lycée.
Le pire fut quand j'avais retrouvé le chemin de ma maison, envahie par les branches et les buissons. Les lanternes que j'avais un jout attachées aux arbres avaient pourries et pendaient lamentablement.

-Retour au bercail, Nora.

Ma maison avait pris la poussière, je n'avais pas le coeur a retourné dans les pièces et je n'avais nettoyé que la cuisine et le salon. Là où trônait un majestueux tableau qu'avait peint Crystal pour tromper les humains. Ils nous representaient, Damian, Crystal, Jack et moi.

La vision de ces trois vampires que je n'avis pas vu depuis cinq ans m'emplie de tristesse. Je croyais qu'ils seraient restés, mais la maison avait du être desertée peu de temps après mon départ.

Il y avait, sur le chemin qui menait à Port Angeles, un petit chemin de terre qui partait vers le coeur du Parc Naturel d'à côté. Il fallait savoir où il se trouvait et surtout regarder du bon côté de la route.
June avait découvert ce chemin par hasard, Tobbey et elle avaient prévus d'aller voir un film dégoulinant d'effets spéciaux à Port Angeles.
Par Malheur, la voiture de June montra des signes de fatigue sur la route.
De la fumée blanche s'élevait du moteur. Ils furent contraint de s'arrêter sur le bas côté au grand dam de June qui voulait pouvoir dire à son encombrant colocataire de frère qu'elle avait pu voir le film dont il la bassinait depuis des semaines.
Elle savait également que personne ne passait sur cette route, et que le soleil serait couché dans une heure au maximum.

Elle souleva le capot, laissant s'échapper une épaisse nappe de fumée, se rendant à l'évidence que ni elle ni son camarade n'y connaissait quelque chose en mécanique elle ferma le capot et s'assit dessus en se maudissant de ne pas avoir pris son portable.

-Tu crois qu'on a une chance que quelqu'un passe par ici ? demanda la jeune femme.

-Non je ne crois pas, malheureusement, il n'y a jamais personne.

La voiture de June refusait catégoriquement de démarrer, à croire que c'était vraiment fait exprès, injustice.

-Je te proposerais bien de marcher mais on est trop loin de Forks pour y être avant la tombée du jour.

Soudain un éclat métallique attira mon attention. Il s'agissait d'un boite aux lettre cachée par le lierre montant, il y avait un magazine à l'intérieur, j'avais également reçu le matin même.
Il y avait le nom des Sawcha, j'avais côtoyé Damian Sawcha, un homme généreux et intelligent, il avait quitté la ville quelques années auparavant.

Je n'avais plus entendu parler de lui ensuite.

-June, tu te souviens de Damian Sawcha ?

Elle chercha rapidement puis acquiesça lentement.

-Je crois que je viens de trouver sa maison.

La boite aux lettres m'avait fait découvrir un chemin de terre assez grand pour laisser passer une voiture. Mais il était salement encombré par des branches qui pendaient dans le vide et des lanternes dont le papier avait pourri pendaient mollement contre leur tronc.

-Je pensait qu'ils avaient quitté la ville mais apparemment, du courrier arrive encore. Elle ne doit pas être si vide que ça alors.

Je soulevai une branche et vit que le chemin était praticable.

-Ca te dit d'aller y jeter un coup d'oeil ?

-Non je ne crois pas, malheureusement, il n'y a jamais personne. Je te proposerais bien de marcher mais on est trop loin de Forks pour y être avant la tombée du jour.

June savait que Tobbey avait raison, mais elle esperait secrètement qu'il trouverait une solution et qu'il la trouverait vite.
Il sembla attiré vers quelque chose et June suivit son regard, sans rien voir d'autre que des buissons et des branches vertes.
Tobbey sembla réfléchir à quelque chose, JUne se leva donc pour aller voir ce qui le travaillait autant et vit une petite boîte aux lettres.

-June, tu te souviens de Damian Sawcha ?
Damian Sawcha ? Ce nom lui rapellait vaguement quelque chose, puis revinrent dans son esprit les traits d'un home bon et enthousiaste. Il avait en effet travaillé avec June, mais elle ne l'avait pas vu depuis cinq ans.

-Je crois que je viens de trouver sa maison.

En effet, il y a avait le nom de Damian sur la boîte aux lettres, avec encore un immense effort de souvenirs, June se rapella de la tête de ses enfants et réalisa qu'elle n'avait jamais vu la femme des on ancien supérieur bien qu'il en parlait souvent.

-Je
pensait qu'ils avaient quitté la ville mais apparemment, du courrier arrive encore. Elle ne doit pas être si vide que ça alors.

Tobbey souleva une branche qui pendouillait près de la boîte aux lettres et June vit un sentier de terre s'étirer vers le fin fond de la forêt.

-Ca te dit d'aller y jeter un coup d'oeil ? lui demanda Tobbey
-Tu veux aller dans ce chemin sombre comme c'est pas permis, alors que le nuit tombe et qu'on ne sait pas où il mène ?

Tobbey agita la tête avec un immense sourire. June trouva qu'il avait raison et que c'était la seule solution qu'elle voyait.

-Si je me fais tuer par une bête sauvage, je te préviens je reviendrais te hanter c'est compris ?

Et June est passée sous la branche. Le chemin disparaissait derrière des arbres. Elle soupira et commença à marcher. Le sol était sec et pratiquable mais sur un tronc qui bordait le chemin, une horrible griffure zébrait l'arbre, la sève avait coulé et était encore liquide, la marque avait été fais très récement, à cette idée, la jeune femme frissona.

-Tobbey, tu as vu ça ?

Mais June a continué de marcher tandis que le soleil declinait lentement.
Elle remarqua également des lanternes qui avait du être originilement blanches mais dont le papier avait lentement pourris.
Au bout d'un moment, le chemin s'éclaircit et les deux jeunes gens tombèrent sur une petite clairière tondue entièrement occupée par une imposante villa Jaune.

-Tu as vu cette voiture ? demanda June en appercevant un 4x4 gris dans un coin de la clairière.

La villa devait belle et bien être occupée en fin de compte.
June s'avanca jusq'à la porte après avoir monté une bonne dizaines de marche et tapa trois coup contre la porte.

-Tobbey, félicitation de ta déduction, tu as eu encore raison de prendre le risque de marcher.

Cela faisait deux jours que j'étais enfermée dans ma maison, la faim avait commencé à pointer le bout de son nez et me tiraillait la gorge. J'avais essayé de me nourrir d'aliments humains comme avant, mais malheureusemenr, j'avais des hauts de coeurs à chaque fois que j'en avalais un, ils ne passaient pas ma gorge, je n'arrivais pas à me rassacier d'un morceau de viande comme avant.
Je ne pouvais vraiment pas à me convaincre de sortir chasser, j'avais bien trop peur d'attaquer que quelqu'un que j'avais apprecié avant d'arriver dans un coin où je ne risquai de croiser personne de ma conaissance.
Le dilemme était terrible, j'avais cassé une chaise sur un coup de tête. Je tournais en rond comme un fauve enfermé et n'arrivais plus à retenir des cris de dépit. Ma desicion de ne pas remonter dans ma chambre avait encore plus pris de sens, si je tombais sur l'odeur typiquement humaine d'une de mes amies je risquais de sortir partir chasser. Et c'était absolument hors de question.

En pensant ça je me faisais sourire, ces cinq dernières années, Aro, Félix et Emilie n'avaient fait qu'essayer de me faire sortir mes idées de fraterniser avec la nourriture, ils n'avaient pas reussi mais m'avaient convaincus de manger des humains fautes d'animaux. Et quand je sortais prendre l'air et essayer de me sevrer du sang humain, j'étais obligée de leur dire que je m'entrainais à chasser les humains des environs de Volterra.

Ce matin je m'étais plongée dans un livre et attachée avec une ceinture à mon fauteuil, ca n'était pas censé me retenir mais au moins me tenir tranquille pour une petite période.
Le soleil était en train de se coucher lentement quand j'ai entendu des voix.

-Tu as vu cette voiture ?

J'ai défait la ceinture du fauteuil et je suis allée voir à la fenêtre du salon. Il y avait deux personnes, une jeune fille et sûrment son compagnon. Ils devaient avoir entre vingt et vingt cinq ans, leurs têtes me disaient quelque chose, mais loin dans ma tête.

-Tobbey, félicitation de ta déduction, tu as eu encore raison de prendre le risque de marcher.

La jeune femme a tapé trois fois de suite contre la porte, j'ai ouvert la porte avec un grand sourire. Je l'ai ai toisé et j'ai pris une énorme respiration : pari risqué :
-soit je les attaquais
-soit ca allait à peut près.

Heureusement que c'était la seconde solution qui arriva, ils avaient herrés dans la forêt et avaient récupéré quelques flagrances animales. J'ai pus les regarder confortablement étant donné que les deux semblaient choqués par mon apparition et mon regard franc.
La jeune femme était de taille moyenne et possédait de magnifiques yeux verts émeraudes qui me rapellaient singulièrement ceux de mon amie Meaghan. Quant à son compagnon, il était certes grand et trappu, mais avait un physique plutôt quelquonque.
Puis en les voyant se regarder comme pour s'interroger, je me suis enfin rapellé où je les avais vu, ils travaillaient avec mon père avant.

-Bonjour ! Je suis Nora Sawcha, et vous êtes ?

Je les ai vus se regarder de nouveau.

-Oh, je suis d'une impolitesse, il fait presque nuit, entrez donc, par contre je suis désolée de vous informez que la ligne téléphonique n'a pa été reparée.

Je me suis écartée pour les laisser entrer dans le salon. Je les ai vu poser les yeux sur le tableau qui trônait au dessus de la cheminée, je me souvins comment nous avions posé, c'était un des membres des Cullen
qui l'avait peint. Ca n'avait duré qu'une vingtaine de minutes. Mais je n'avais jamais pris le temps de l'admiré. Damian et Crystal étaient tendrement enlacés sur le divan, j'avais une mine enjouée ce matin là, je regardais l'artiste avec une lumière espiègle dans les yeux, Jack avait pour une fois quitté son indifférence pour les arts et avait un petit sourire au coin des lèvres.

-Ma famille, ai-je expliqué. Vous voulez boire quelque chose de chaux ?

-Tu veux aller dans ce chemin sombre comme c'est pas permis, alors que le nuit tombe et qu'on ne sait pas où il mène ?

June semblait résignée, à cette image je n'ai pas pu me retenir de lu faire un grand sourire. Je lui ai confirmé mon idée d'un hochement de tête.

-Si je me fais tuer par une bête sauvage, je te préviens je reviendrais te hanter c'est compris ?

J'ai pouffé dans mon coin tandis que June s'engageait sur le chemin. Mon amie soupira avec un air résigné et entreprit de commencer à marcher.

-Tobbey, tu as vu ça ?

J'ai regardé ce qu'elle voulait que je vois, un grand arbre entaillé profondément, la sève de l'arbre s'écoulait encore lentement de la plaie du végétal. Je me suis arrêté pour contempler les dégats, ce n'était pas un ours, j'ai assez vu de trace de cette sorte pour savoir que les griffures qu'ils laissaient n'avaient que trois traces et non cinq, étrangement arrondies comme des doigts humains. J'ai rattrapé June qui continuait d'avancer en fixant des lanternes blanches.
Je commençais un peu à m'inquieter et à douter de mon idée, plus on avançait, plus j'avais l'impression de changer de monde.
Au bout du chemin, je suis tombée sur une terrain d'herbe courte où pronait, imposante, une immense villa jaune.

-Tu as vu cette voiture ?

J'ai regardé, j'avais déjà vu cette voiture quelque part, ce 4x4 gris. Il était à côté de la forêt le jour où une adolescente avait failli mourrir dans un accident de voiture avec celle d'Amy Frenning.
Un peu trop de coïncidence à mon goût, il fallait faire demi tour avant que quelqu'un nous voit ici. J'ai voulu retenir June mais elle avait déjà grimpé les marches.

-Tobbey, félicitation de ta déduction, tu as eu encore raison de prendre le risque de marcher.
-Non attend June ! Je ne crois pas que ...

Mais elle avait donné trois coups dans la porte qui s'est ouverte sur une jeune fille blonde que j'avais aussi déjà vu au lycée de Forks quelques années plus tôt, sa beauté était tellement singulière que je l'avais gardé en souvenir.
J'étais un peu choqué par son apparence d'ailleurs, j'aurais preferé qu'il n'y ait personne dans cette maison après avoir vu la voiture.
Elle avait une silhouette fine, une peau blanche, un regard direct, franc et ... d'un rouge cruel. Elle nous a dévisager et je me suis tourné vers June qui a fait pareil.

-Bonjour ! Je suis Nora Sawcha, et vous êtes ?

J'ai regardé June de nouveau, choqu que l'Apparition soit bel et bien réel.

-Oh, je suis d'une impolitesse, il fait presque nuit, entrez donc, par contre je suis désolée de vous informez que la ligne téléphonique n'a pa été reparée.

Elle a quitté son masque interrogatif et s'est écarté de la porte pour nous inviter à entrer dans sa demeure.
La salle était décorée avec luxe et modernité, mais semblait vieille et semblait contenir un secret dont elle avait été temoin. Comme si elle protegeait ses proprietaires en attirant l'attention sur elle. Mais la salle respirait la poussière.
J'ai balayé la salle et mon regard est tombé sur un imposant tableau de famille.
Il respresentait la famille Sawcha dans le salon de cette pièce même.
L'inspecteur Sawcha était assis à côté d'une femme magnifique qui devait être sa femme. Sa ressemblance avec notre jeune hôte était frappante mais également bizarre. EN m'approchant un peu plus, j'ai remarqué que les yeux de la femme étaient bordeau mieilleux, bien moins rouge que ceux de sa fille. Quelle couleur étrange !
Mais ce tableau avait autre chose d'étrange, j'ai mis du temps avant de m'en rendre compte mais ensuite j'ai regardé les yeux de la jeune fille sur la peinture, ils étaient dorés.
Sinon le tableau respirait le bonheur et la sécurité. La jeune Nora était souriante comme le garçon qui devait être son frère bien qu'ils ne se ressemblent pas. Mais il avait la même couleur étrange de cheveux que la femme, blond qui ressemblait en fait plus à du blanc. Il avait aussi la même carrure imposante que le sergent Sawcha.
D'ailleur le contraste entre sa carrure et celle de sa femme était impressionante, la femme semblait toute petite dans ses bras.
Je me suis tourné pour donner mon avis sur la beauté du tableau à la jeune fille, mais quand je me suis tourné vers elle, j'ai vu qu'elle était perdue dans la contemplation de ce tableau.

-Ma famille, a t-elle dit.

J'ai jeté un regard à June puis Nora nous a demandé si nous voulions quelque chose de chaud.

-Volontier, cela ne vous dérange pas si nous nous servons de votre téléphone ? Nous sommes tombé en panne à l'entrée de votre chemin.

J'avais remarqué le téléphone en verre sur une table à côté du canapé.

Je n'avais pas pu rester une minute de plus avec Tobbey et June. Je les connaissais personnellement, je ne devais PAS rester seule avec eux. Si je les attaquais je m'en voudrais éternellement. Je n'aurais pas du revenir à Forks. Je me sentais à présent si seule. Je ne pouvais pas rester ici à rien faire.

J'avais couru jusqu'à Port Angeles en évitant consciensement Forks et les frontières Quilleutes. Il fallait que je me nourrisse rapidement avant de rencontrer un humain que je connaissais. Heureusement que mes amis les plus proches n'étaient pas dans la région, ça aurait été terrible Déjà, rien que Tobbey et June ... Rien qu'en y repensant je sentais ma gorge brûler et mes forces m'abandonner. J'avais prévu de courir jusqu'à Seattle mes je ne pouvais plus résister à l'appel du sang humain. Je me suis vue dans une vitrine, j'avais l'air à peu près normale.
Certes mes yeux rouges sang exprimaient la terreur de l'abandon que je subissais en ce moment, mes cheveux étaient un peu décoiffés à cause de ma course mais je pouvais passer pour un peu normale.
J'ai rapidement repassé ma main dans les cheveux, remis ma robe en place et je me suis engouffrée dans une ruelle sombre où un ivrogne cuvait son vin.
Je lui ai souri quand il s'est retourné vers moi et je lui ai pris la tête avant de mordre la veine jugulaire. Je n'ai pas pu l'empêcher de pousser un cri qui ressemblait plus à un gargouillement mais je l'ai empêcher de se débattre.

J'ai respirer profondément, son taux d'alcoolémie était élevé, je sentais l'alcool dans ma bouche, je me grisais de ce mélange délicat tandis que les
forces de ma victime diminuait.
Bientôt il n'y eu plus une seule goutte de sang. Je l'ai laissé glisser au sol et je me suis essuyé la bouche.
Je me sentais un peu mieux à présent, je suis sorti de la ruelle et je me suis appuyé au mur et je me suis ordonnée de reprendre mon souffle normal. J'étais naturelle, je ne me battais pas contre ce que j'étais mais je me dégoûtait d'une certaine façon. Par rapport a ce que j'avais été avant ces cinq dernières années, je me suis laissée glissée jusqu'au sol et j'ai éclaté en sanglot.
Je n'ai pas pu retenir un flot ininterrompu de larmes. Je n'avais plus personne, peut-être aurais-je pu me maîtriser si Jack, Crystal, Damian ou Zillah avaient été avec moi. J'aurais peut-être pu m'assumer si Aro, Jane ou Félix avaient été avec moi.

Je me suis secouée.

-Lève toi, Nora, lève toi pour ta famille, je t'en supplie.

Mais ca n'a eu comme réaction que de me faire pleurer un peu plus.
J'ai soufflé un bon coup et je me suis relevé sous les regards inquisiteurs
des passants. Et je me suis promenée dans la ville. En passant devant un restaurant, j'ai croisé deux indiens qui allaient entrer dedans, j'ai crus reconnaître quelqu'un.

-Zillah ! me suis-je exclamée.

Le garçon s'est retournée et m'a contemplé.

-Non, je suis Ewan. Puis il a vu mes yeux rouges. Tu es un ... !
-Où est Zillah ? ai-je demandé au bord des larmes.
-Qu'est ce qu'un buveur de sang fait ici ! Et qu'est ce que tu veux à un ... Oh mon dieu, Sani je crois que c'est elle !

Son camarade l'a regardé avec un lueur d'interrogation puis il a compris.

-Non ! Tu es Nora ?

J'ai secoué la tête avec tristesse.

-Mais que t'es t-il arrivé ? Dans les souvenirs de Zillah tu n'étais pas comme ça.

J'ai sangloté de plus belle. L'un m'a pris par l'épaule. J'avais l'impression que toute ma vie avec Zillah avait été répertorié comme une chronique pour Lycan.

-Tu crois qu'on doit aller manger ? Lilou la connait mais je ne suis pas sûr que cela soit une bonne idée.

Celui qui me tenait m'a regardé et a fait.

-Je crois que ce qu'il lui arrive c'est ce qui est arrivé à Lilou il y a cinq ans, on mangera plus tard, a t-il fait avec une once de regret dans le ton.
-Je pense qu'il vaut mieux demander à Mato avant de la laisser entrer et la présenter à Lilou, après tout elle boit du sang humain ! Tu as vu ses yeux tout comme moi !

Ils m'ont traîné deux mètres plus loin. Je me suis arrêtée devant la porte comme promis pendant qu'ils entraient pour demander l'avis de ce Mato.
J'ai regardé la vitrine, des livres et des bibelots du monde. Ca me rappelait le bureau d'Aro. J'ai reniflé mais le reflet m'a montré une jeune fille aux yeux gonflés et rouge et une larme en suspens au bout d'un cil.

Le vent à souffler sur un rideau et j'ai vu Lilou et Meryl, la cousine de Meaghan. Elle était enceinte, et une odeur alléchante montait de la boutique, j'ai éclaté de sanglots en pensant que j'étais en train de me dire que j'allais les attaquer et j'ai finalement tourné les talons, j'ai couru jusqu'à ma villa. Les deux humains étaient partis avec les lampes que je leur avais mis à disposition. Je me suis calmée les nerfs sur le bois des lambris du salon j'y ai laissé de long sillon comme je l'avais fait sur les tronc de l'allée, encore plus affolée par mon acte, je suis allée dans le débarra et je me suis enfermée. Ca ne me retiendrais pas si je voulais sortir, mais pour le moment j'étais au calme, je pouvais pleurer tranquillement

» Dans la forêt, près des frontières.