Maison des Way- St John Street

Avec un petit soupir, Lilou regarda le camion de déménagement s’éloigner dans la rue déserte. Il était encore tôt, et le soleil ne semblait pas encore levé, à moins que la masse nuageuse qui recouvrait Forks l’empêche de se montrer. Mais cela ne gênait pas la jeune fille. Le gros tas de carton qui l’attendait sagement sur le palier était plus ennuyant.

Les deux hommes qui avaient aidés au déménagement étaient des amis à sa mère. Lilou avait fait le voyage jusqu’à Forks avec eux, et sa mère la rejoindrait ce soir en voiture. Des raisons professionnelles l’avaient retenue à Seattle. Le devoir de Lilou était de préparer au maximum la maison avant que sa mère n’arrive, et en l’occurrence à présent, de rentrer à l’intérieur tous ces cartons que les deux hommes avaient eu l’amabilité de lui laisser.

La jeune fille poussa un second soupir qui se matérialisa par un petit nuage blanc. Il fallait bien avouer qu’il ne faisait pas vraiment chaud. La rue déserte et les volets fermés des maisons voisines ne faisaient rien pour réchauffer l’atmosphère. Malgré tout, la bonne humeur l’emporta finalement chez Lilou et c’est avec un sourire qu’elle renfonça son épais bonnet sur ses oreilles. Elle plaça ses écouteurs à ses oreilles et alluma son baladeur Cd avant de se saisir d’un tout premier carton.

L’idée d’installer une maison à son goût, de recommencer une vie dans une nouvelle ville était toujours un peu excitant, et la jeune fille avait hâte de son premier jour au lycée qu’elle avait aperçus à travers les vitres sales du camion de déménagement et de rencontrer des jeunes de son âge. Elle espérait aussi sincèrement que le fait qu’elle n’ai encore croisé personne était dû au fait qu’il était encore assez tôt.

Optimiste sur ce sujet et encore plus pleine d’enthousiasme qu’auparavant, elle allait et venait chargée des cartons en chantonnant maintenant les paroles de la chanson qui résonnait à ses oreilles.
Soudain, alors qu’elle se baissait pour prendre un carton qui semblait assez lourd, elle sentit un picotement sur sa nuque, comme si quelqu’un l’observait. La jeune fille se retourna vivement en éteignant son baladeur mais ne vit personne. Dans les maisons alentours, il n’y avait pas un voisin curieux pour regarder à travers ses rideaux, ou par-dessus sa haie. De l’autre côté, un petit bois recouvrait une colline qui semblait également être inhabitée. Lilou haussa les épaules, et s’en retourna vers son carton, persuadée d’être victime de son imagination. Cependant, elle enleva les écouteurs de ses oreilles, juste au cas où.

Quelques cartons plus tard, alors qu’elle ne pensait plus qu’à la façon dont elle allait se procurer un repas pour dans quelques heures, elle qui ne connaissait pas encore la ville et qui n’avait pour l’instant aucun moyen de transport, la certaines impression d’être observée la repris. De nouveau elle se retourna.

[from --> nowhere, début du jeu pour Jasper]

Assis sur le sol humide du sous-bois, j'observais la jeune fille faisant des allés-retours du tas de carton placé devant sa maison à l'intérieur de celle-ci. Elle était plutôt mignonne. La fille. Pour une humaine. De beaux cheveux bruns dépassaient de son bonnet, ce qui lui donnait un certain style, bien mieux que celui de la plupart des filles d'ici. Elle semblait frigorifiée dès qu'elle sortait de sa maison pour rentrer un carton.

Cela me ramena, inévitablement, à certains souvenirs. L'arrivée de Bella Swan. On avait bien entendu les rumeurs qui annonçaient l'arrivée d'une nouvelle à Forks, ce qui était parfaitement improbable. Les gens avaient plutôt tendance à quitter Forks pour l'Arizona que le contraire !! Mais nous n'y avons prêté aucune attention... Sauf que. Edward l'a sentit arriver à une distance incroyable. Et la suite est celle que vous connaissez. Je ne regrette pas d'avoir Bella comme membre de ma famille, c'est une fille vraiment super, et on est devenu assez proches depuis que l'odeur de son sang ne me tente plus. Mais cette deuxième "nouvelle" m'y refaisait penser, c'est tout. De son arrivée à elle, en revanche, je n'avais pas entendu parler.

Bref, cette fille était toujours à ses allés-retours quand elle se retourna suspicieusement vers l'endroit où j'étais. Elle ne pouvait pas me voir, j'en étais sûr, et pourtant elle regardait vers moi. Puis elle regarda tout autour d'elle et je compris qu'elle ne sentait que mon regard se poser sur elle.
L'ambiance de cette matinée [on est bien le matin, hein ??] hivernale m'inspirait au plus au point et je commençais à fredonner une chanson lorsqu'elle se retourna une nouvelle fois.

Estimant que ce petit jeu avait assez duré, et aussi parce que je m'étais nettement amélioré ces dernières années en ce qui concernait le contrôle de ma soif et que j'avais mangé hier soir, je me levais silencieusement. Je m'étirais, m'époussetait puis, après un dernier regard au bois, je m'avançais.

J'arrivais à la hauteur de la pile de carton au moment où la jeune fille ouvrir sa porte pour se rendre dehors.

- Besoin d'aide ? demandais-je le plus aimablement possible.

La deuxième fois qu’elle s’était retournée, la jeune fille avait inspecté les alentours plus brièvement que la première. Il n’y avait personne bien entendu. Sa trop vive imagination pouvait agacer par certains moments. Lilou soupira de nouveau et fit encore une fois apparaître un large nuage de buée blanche qui la fit sourire. Au moins il n’en fallait pas beaucoup pour l’amuser se moqua-t-elle. Le carton qu’elle transportait à l’intérieur était rempli d’une partie de ses livres et de ses CDs, et la jeune demoiselle ne put réprimer son envie de les installer sur le champ sur la vaste bibliothèque qui couvrait un des murs du salon. En effet, sa mère étant souvent absente, Lilou avait l’habitude de passer ses journées dans le salon plutôt que dans une chambre comme la plupart des jeunes filles de son age. C’est pourquoi sa bibliothèque personnelle ne pouvait trouver de meilleur emplacement.

Elle rouvrit la porte à toute vitesse, pressée de retrouver le carton qui contenait l’intégrale des Beattles, et retint un cri quand elle trouva une personne sur le palier. Et pas n’importe quelle personne… Ce n’était pas, comme on pouvait s’y attendre, un voisin trop curieux ou venu plaindre du bruit à une heure si matinale, mais un magnifique jeune homme au sourire poli. Ce devait être une star, sans aucun doute, songea la demoiselle sans pouvoir détacher ses yeux du jeune homme. La peau plus pâle que l’on aurait pu attendre d’un habitant de Forks, ce qui n’était pas peu dire, des cheveux mi-longs au reflet dorés que venaient renforcer des yeux miroitants d’un doré soutenu. Très légèrement vêtu, mais d’une façon admirable, il ne semblait pas pour autant souffrir du froid. Lilou, elle, ne put s’empêcher de frissonner à sa place, ou bien n’était-ce dû qu'au choc de la vision qu’elle avait en face d’elle. En tout cas, c’était la seule chose qu’elle réussit à faire. Après un long moment (ou bien n’était-ce qu’une fraction de secondes plus tard), le jeune homme demanda d’une voix que Lilou jugea tout à fait sexy :

Besoin d'aide ?

Etait-ce vraiment à elle qu’il s’adressait ? Visiblement… Pourtant, la miss mit un petit moment avant de s’en apercevoir, et d’éclaircir ses idées.

B… B… Bien sûr ! Je veux dire… Oui, je veux bien… c’est très gentil de votre part, balbutia-t-elle tout en rougissant de honte.

Que lui arrivait-elle ? Ses mots ne se plaçaient plus d’eux même dans le bon ordre… De plus, elle s’aperçut qu’elle fixait toujours le garçon, la bouche entrouverte. Prenant conscience de son ridicule, elle s’arracha avec peine à sa contemplation et se saisit d’un carton. Bien entendu, elle le prit du mauvais côté, et ce dernier se renversa à moitié, déballant ainsi quelques habits et un gros ours en peluche brun. Sans s’en rendre compte, Lilou s’avança vers la porte d’entrée qu’elle fixait avec force comme pour se donner du courage, et entra chez elle avec une telle facilité qu’elle s’en félicita. Elle posa son carton maintenant presque vide sur le vieux fauteuil défoncé qu’elle appréciait tant, et jeta un coup d’œil horrifié autour d’elle. Les cartons entassés, les meubles disposés à la va-vite ça et là, les volets encore fermés et décorés de quelques toiles d’araignées ; tout rappelait le chaos. Impossible d’imaginer le jeune homme, le mannequin, la star, l’ange resté sur le palier dans un endroit pareil. Ce serait presque blasphématoire. Inquiète, la jeune fille se retourna comme si elle craignait qu’il n’entra pas. Après tout, elle avait peut-être encore une fois été victime de son imagination. Ca semblait de loin de plus probable.

- B… B… Bien sûr ! Je veux dire… Oui, je veux bien… c’est très gentil de votre part, avait balbutié la jeune fille en guise de réponse.

Elle semblait à la fois impressionnée, timide, honteuse, heureuse et peut-être un peu effrayée. Trop de choses émanaient d'elle en même temps. Au moment où je me fis cette réflexion, un doute surgit dans mon esprit : c'est vrai que la plupart des humains étaient trop dérangés par notre étrangeté pour nous côtoyer. N'étais-ce pas le cas de cette fille ? Apparemment non, j'aurais ressentit l'espèce de jalousie-dégoût-peur émanant de ceux dont je m'approchais trop. C'était étrange. Cela me rappela une nouvelle fois Bella, elle qui s'était habituée si facilement à notre bizarrerie !!

Le jeune fille saisit un carton dont elle renversa la moitié du contenu et entra en trombe dans la maison avec une concentration étrange. Elle m'avait invitée, non ? Même si, contrairement aux dires des légendes, je n'avais pas besoin de cela pour entrer dans une maison, je préférais généralement ne pas entrer par effraction.

Je me baissais donc pour ramasser les habits et la peluche tombés de son carton et en pris un autre en équilibre sur ma main libre. J'avançais vers la porte entrouverte que je poussait du pied [Jasper multifonctionel xD] et entrais dans la maison.
Evidemment, celle-ci était en grand désordre, le décor était formé de meubles et cartons rangés n’importe comment, le tout agrémenté d'un peu de poussière. En un sens, ça me faisait du bien de me retrouver dans un tel environnement, moi qui depuis mon état de vampire n'avait déménagé qu'une fois et encore, je n'avais à cette époque rien à transporter.

Je pris soudain conscience de la jeune fille tournée vers moi pendant que j'inspectait l'intérieur de la maison et aux ondes honteuses et paralysées qui émanaient d’elle je compris qu’elle interprétait mon regard comme une critique envers ce désordre. Ce qu’il n’était absolument pas. J'essayais de me rattraper :

- Cela fait une éternité (je retins un sourire) que je n'ai pas déménagé. Je crois que ça me manque parfois. Ça fait du bien de se retrouver dans une maison dont le moindre cm2 n'est pas ordonné à la perfection. J’aime le désordre. Enfin je dois dire que je lui préfère quand même l’ordre, conclu-je en souriant franchement cette fois.

J’eus peur de l’avoir intimidée de nouveau. Elle avait l’air tellement… bouleversée ? par ma présence que c’en était presque gênant.
Mais cette fille m’intriguait et j’avais vraiment envie de la connaître. En un sens, elle m’attirait. Pas du tout de la façon dont Alice m’attirait, non !! Plutôt de la façon dont Bella, lorsqu’elle était encore humaine, m’attirait parce que j’avais envie de savoir qui elle était pour avoir séduit mon frère, lequel m’avait à l’époque empêché de l’approcher de peur que je ne la blesse.

- Au fait, ajoutais-je en me souvenant de ses premières paroles, tu peut me tutoyer ! Je m’apelle Jasper... et je pose ça où ?

Ses doutes s’évanouirent quand le mannequin entra dans le salon plongé dans la pénombre, poussant la porte d’un pied, portant un carton dans une main et quelques affaires sous son bras de libre. Le commun des mortels aurait sans doute quelque peu peiné dans cette situation, mais la star ne parut avoir aucunes difficultés et se mouvait même avec tellement de grâce que Lilou en eut brièvement le souffle coupé.

Avec hâte, la jeune fille se précipita vers une fenêtre proche et tenta de pousser les volets pour faire entrer un peu plus de lumière, mais ceux-ci, sans doute rouillés, ne bougèrent pas d’un pouce. Désespérée, elle chercha un instant l’interrupteur, puis quand elle l’eu trouvée juste à côté de cette même fenêtre, elle alluma la lumière, ce qui n’éclaira pas vraiment plus la scène qu’elle ne l’était déjà. Penaude, elle tourna la tête vers l’ange blond qui inspectait la pièce. Puis, il s’adressa soudainement à elle, ce qui la fit presque sursauter.

Cela fait une éternité que je n'ai pas déménagé, et à ses mots ses yeux brillèrent comme s’il venait de dire une plaisanterie qu’il était le seul à comprendre.
Je crois que ça me manque parfois. Ça fait du bien de se retrouver dans une maison dont le moindre cm2 n'est pas ordonné à la perfection. J’aime le désordre. Enfin je dois dire que je lui préfère quand même l’ordre.

Il lui adressa un sourire éblouissant qui pétrifia la jeune fille. Cette dernière, tellement perturbée, n’avait presque pas écouté la tirade qu’il avait déclamé trop rapidement à son goût. Ce devait être son cerveau qui lui jouait des tours… Depuis ce matin il n’arrêtait pas. Lilou sentit que la bienséance voulait qu’elle réponde, et elle-même avait très envie de déclarer quelque chose de très intéressant ou de très drôle au jeune homme, mais son cerveau n’était visiblement pas du même avis. Elle était destinée à rester à ses yeux une pauvre petite irlandaise un peu arriérée. Avant même qu’elle n’ai songé détourner ses yeux de lui, il poursuivit :
Au fait, tu peux me tutoyer ! Je m’appelle Jasper... et je pose ça où ?

Sortant de sa léthargie, Lilou bafouilla quelques mots incompréhensibles avant de se reprendre :

Hum… Euh désolée… eh bien où tu trouves de la place… je trierais les affaires plus tard.

Elle aperçut soudain avec horreur O’Connel, sa peluche, dans les bras de la star, non, de Jasper. Rougissant de manière effroyable, Lilou se détourna en réfléchissant le plus vite que son maudis cerveau le lui permettait. Oui bien sûr, elle savait que demander au jeune homme.

Euh, tu habites à Forks ?... tu es au lycée ?... lança-t-elle en prenant bien soin de ne pas le regarder dans les yeux, prétextant ranger ces CDs dans un ordre différent. Bien sûr, il devait être de passage seulement, rendant visite à un parent éloigné. Sans doute habitait-il Hollywood, et il n’étudiait plus ! Il tournait des films ! Préférant retarder sa réponse, elle se retourna brusquement en faisant tomber une pile de CDs au passage et s’empourpra de nouveau.
Et, euh, au fait, ça c’est O’Connel, déclara-t-elle en montrant l’ourson. Bien évidemment, elle n’avait rien trouvé d’autre à dire sur le moment. Mais à 17 ans on n’a plus de peluches évidemment, contra-t-elle un instant plus tard avec un petit rire embarrassé. Un éclair de clairvoyance lui traversa alors l'esprit. Le fait de ne pas avoir Jasper dans son champ de vision? Elle se souvenait maintenant, c’était elle-même qu’elle devait présenter !

Et moi, c’est Lou… Lilou Way, continua-t-elle comme si de rien n’était en soulevant son bonnet. Prise d’un courage inattendu, elle leva le bras pour serrer une main qu’il tendrait sûrement et osa même de nouveau le fixer ; ce qu’elle n’aurait jamais dû. Le visage parfait de Jasper la pétrifia de nouveau et elle suspendit son geste. Elle avait voulut lui serrer la main ? Mais quelle arrogance !

- Hum… Euh désolée… eh bien où tu trouves de la place… je trierais les affaires plus tard.

Le regard de la jeune fille se posa sur la peluche que je tenais dans mes bras tandis que ses joues prenaient une teinte écarlate. Une soif soudaine monta en moi mais je la réprimait aussitôt, fermant les yeux moins d'une demi seconde, sans que la jeune fille ne remarque rien. Heureusement. Je n'allais pas commencer à faire des bêtises maintenant.

- Euh, tu habites à Forks ?... tu es au lycée ?...

Cette jeune demoiselle était en train de courir dans tous les sens sans but précis, et je retins un rire en réalisant que c'était notamment pour ne pas me faire face. Tandis qu'elle était en train de reclasser des CD dans un carton qu'elle allait de toute façon vider prochainement, un expression fugace passa sur son visage, comme si elle regrettait d'avoir posé la question et qu'elle connaissait déjà la réponse. Et, encore plus étrange, comme si elle trouvait que la question qu'elle venait de poser n'avait même pas à être posée tellement elle était ridicule.
Elle se retourna d'un coup en faisant tomber une pile de CD au passage, s'empourpra de nouveau mais cette fois j'étais préparé et aucune pulsion vampirique ne s'empara de moi. Tant mieux ! Mais comment diable avait fait Edward pour se contrôler face à Bella dont le sang était pour lui si tentant ??

- Et, euh, au fait, ça c’est O’Connel, dit-elle en interrompant mes pensées et en montrant la peluche que j'étais en train de déposer sur un carton avec les habits que j'avais ramassé un peu plus tôt. Mais à 17 ans on n’a plus de peluches évidemment.

Elle eu un petit rire embarrassé et je dû retenir une nouvelle fois l'éclat de rire qui menaçait de m'échapper. Un grand sourire s'étira à travers mon visage tandis que la vis s'apprêter à se présenter :

- Et moi, c’est Lou… Lilou Way

Elle souleva son bonnet dans un geste tout à fait charmant, et tendis sa main dans le but de serrer la mienne. Puis elle rencontra mon regard. Et suspendit son geste. Je lui lançais un regard curieux qui ne l'aida apparemment pas, puis avançais ma main à la rencontre de la sienne tandis qu'une sonnette d'alarme résonnait dans ma tête *tu as les mains glacées, tu as les mains glacées, tu as les mains glacées*. Mais je n'avais pas envie de la perdre en lui refusant ça. Elle se sentirai vexée, et ce geste la mettrais peut-être plus à l'aise. Ce dilemme ayant pris un temps minime, je lui saisit la main et la serrait avec un sourire tandis que je m'apprêtait à la sentir retirer sa main aussitôt du fait du toucher assez spécial de ma peau.

- Enchanté, Lilou Way, dis-je avec un sourire qui, cette fois, n'étais que façade, mon cœur étant rongé par la tension...

Coupant court à ses interrogations, Jasper se saisit de sa main et la serra fermement avec un sourire toujours aussi éblouissant en déclarant galamment de sa magnifique voix :

Enchanté, Lilou Way

La jeune fille ne pu s’empêcher de sursauter à son contact. C’était comme si on avait plongé sa main dans un bac emplis de glaçon, et elle ressentit comme une brûlure. Eberluée, elle ouvrit de grands yeux, éprouvant plus de surprise que de douleur, et retira vivement sa main de celle de Jasper. Elle s’attendait presque à la voir bleuie par le froid, mais elle ne perçut aucuns changements. De même, quand elle frotta ses deux mains ensemble, les deux étaient toujours à la même température. Puis, se rendant soudain compte de sa conduite frisant l’impolitesse, elle releva les yeux vers le jeune homme en balbutiant :

Oh… euh… désolée… J’ai cru que…

Oui, qu’avait-elle cru d’ailleurs ? N’avait-elle pas rêvé la froideur de la main de Jasper ? Après tout, si le fait de lui serrer la main avait fait apparaître des éclairs tout autour d’eux, ce n’eut été guère plus étonnant… L’apparition du mannequin en lui-même suffisait déjà pour perturber son pauvre cerveau.

Euh, tu n’a pas trop froid, finit-elle par demander faiblement en lançant un coup d’œil à la porte qui était restée ouverte. Et elle qui l’obligeait à aller chercher des cartons dehors alors qu’il était déjà si faiblement vêtu ! La demoiselle se maudit intérieurement puis se retourna de nouveau vers Jasper.

Excuse-moi pour mon comportement… Tu dois me trouver… impolie… Je ne suis pas comme ça d’habitude !

Comme si la star l’avait prise en flagrant délit d’une faute grave, elle baissa les yeux en rougissant. Non vraiment… La dernière chose qu’elle souhaitait, c’est qu’après arriérée, il la trouve impolie… L’air plus sérieux et plus sûre d’elle, elle osa relever la tête après un court instant et déclara gravement :

Je…

Nul ne sût ce qu’elle voulut dire car un gargouillement des plus bruyant venant de son ventre l’interrompit. Il n’avait rien reçu depuis la veille midi et il commença à protester contre la jeune fille qui visiblement l’avait oublié. Perdant toute assurance, cette dernière l’agrippa des ses deux mains pour le faire taire en marmonnant :

Oh non… ohlala… désolée…

Nos mains n'étaient restées en contact qu'un court moment, avant que Lilou, car tel était son nom, n'écarquille les yeux d'étonnement et retire sa main de la mienne. Elle l'avait ensuite étudiée pour voir si elle n'avait pas subit de dommage à la suite du choc avec ce froid surnaturel.
*Et merde !...*
Ma main était retombée doucement, tout comme mon sourire qui s'était mué en une expression à la fois désabusée et compréhensive. Après tout, à quoi m'attendais-je ? Les rares humains qui étaient entré en contact avec moi avaient eu la même réaction. Peut-être un peu plus dégoûtés par mon étrangeté que Lilou ne semblait l'être. Ce qui me rassurait, en un sens.
Celle-ci leva d'ailleurs les yeux vers moi, ce que je considérait comme un effort au vu de ceux qu'elle avait fait pour éviter mon regard un peu plus tôt, et tenta maladroitement de s'excuser.

- Oh… euh… désolée… J’ai cru que…

*Tu as cru que ?...* Mais comme je m'y attendais, elle ne continua pas sa phrase.

- Euh, tu n’a pas trop froid ? demanda-t-elle en regardant la porte que j'avais laissé ouverte.

J'allais répondre quand elle enchaîna :

- Excuse-moi pour mon comportement… Tu dois me trouver… impolie… Je ne suis pas comme ça d’habitude !

Alors que je me creusait la tête pour voir comment casser le léger froid qui s'était installé, elle se mit à rougir puis commença :

- Je...

Mais juste à ce moment là, un énorme gagouillit sortit de son ventre affamé !! L'air aussi étonnée que moi, elle l'agrippa à deux mains comme pour le faire taire et marmona, plus gênée que jamais :

- Oh non… ohlala… désolée…

Un sourire éclaira de nouveau mon visage. Elle était si marrante, son humanité était si marrante !!

- Hé, ce n'est rien !...

Mais comme elle n'avait pas l'air de vouloir lever les yeux vers moi une nouvelle fois, je m'accroupis devant elle et continuais en levant, à mon tour, les yeux vers elle :

- Ecoute, j'ai toujours eu les mains glacées et tu n'est ni la première ni la dernière personne à réagir comme tu l'as fait. Je considère cette réaction normale, je m'y suis habitué et je ne te trouve donc pas du tout impolie. A part ça, je ne suis pas vraiment frileux donc ne te sens coupable de rien par rapport à ça.

Une idée me vint, et j'espérait qu'elle lui ferait plaisir. C'est vrai que je n'étais plus très habituée à vivre avec des humains depuis que Bella était devenue des nôtres. Heuresement, il me restait des souvenirs. Je lui proposait donc :

- Tu sais ce que j'ai envie de faire pour que tu me pardonne du dérangement ? Je vais aller acheter de quoi te préparer un bon petit déjeuner, il semblerait bien que tu en ai besoin. Je vais faire ces courses et je reviens apporter ça ici, tu mangeras pendant que je rentrerais les cartons. A moins que tu estime que je t'ai déjà suffisamment dérangée et que tu préfère que je débarasse le plancher...

Après un dernier regard pour ses yeux, je me relevais souplement en attendant sa réponse. Imaginant qu'elle allait stresser, je commençais à lui envoyer de très légères ondes calmantes...
Je me dirigeais ensuite vers les volets rouillés qu'elle avait essayé d'ouvrir quelques minutes plus tôt, éteignant la lumière au passage, et je les ouvris tout naturellement. Ah, la force des humains !... Je me mis dos à la fenêtre ouverte, attendant toujours que la jeune fille réponde.

Les yeux baissés, Lilou se maudit de tout les noms, pensant déjà voir partir l’ange blond avec un soupir ennuyé. Ca, elle ne le voulait pas ! Non, il fallait qu’il reste… Qu’elle le retienne ! Mais avant qu’elle ne trouve une quelconque idée, il prit la parole :

- Hé, ce n'est rien !... Ecoute, j'ai toujours eu les mains glacées et tu n'est ni la première ni la dernière personne à réagir comme tu l'as fait. Je considère cette réaction normale, je m'y suis habitué et je ne te trouve donc pas du tout impolie. A part ça, je ne suis pas vraiment frileux donc ne te sens coupable de rien par rapport à ça.

La jeune fille l’écouta parler avec délice. Ses magnifiques intonations la laissaient sans voix. Soudain, tout en continuant de parler, il s’accroupit devant elle et elle eu de nouveau son visage devant elle. Incapable de retenir un frisson, elle ne détacha plus ses yeux des siens or liquide, loin de comprendre le sens de toutes ses paroles. Par contre, le sourire de Jasper ne lui échappa pas. Au moins, elle l’amusait… C’était déjà ça… Malgré elle, la jeune fille se mit à sourire à son tour, sans que sa gène ne disparut pour autant.

-Tu sais ce que j'ai envie de faire pour que tu me pardonne du dérangement ? Je vais aller acheter de quoi te préparer un bon petit déjeuner, il semblerait bien que tu en ai besoin. Je vais faire ces courses et je reviens apporter ça ici, tu mangeras pendant que je rentrerais les cartons. A moins que tu estime que je t'ai déjà suffisamment dérangée et que tu préfère que je débarasse le plancher...

La jeune fille mit un moment à se rendre compte qu’il avait finit de parler. Son visage exprimait une très légère interrogation et elle comprit alors qu’il lui avait posé une question et qu’il attendait une réponse. Affolée, Lilou chercha un indice en sa mémoire défaillante qui pourrait lui indiquer la teneure de sa question. Jasper se releva, et la jeune fille sentit soudain tout son stress la quitter. Pleine d’une nouvelle assurance, qu’elle mettait sur le compte de l’éloignement de la star, ses paroles lui revinrent en mémoire, et elle se tourna vivement vers lui alors qu’il venait d’ouvrir les volets qui l’avaient fait tellement peiner quelques minutes auparavant.

-Non ! s’exclama-t-elle un peu trop brusquement. Tu ne me déranges pas du tout… Vraiment pas du tout ! Et… ça va… je n’ai pas faim… ce n’est pas la peine de...

Son ventre, de nouveau, contredit ses dires en protestant, et Jasper lui haussa un sourcil. Vaincue, Lilou poussa un soupir.

-Ok… J’ai un peu faim...

La jeune fille se doutait que Jasper profiterait de cette occasion pour s’éloigner de la cinglée qu’elle était et ne jamais revenir… Mais… comment faire pour le retenir ? Rien ne lui était venu à l’esprit… C’était qu’il n’y avait tout bonnement rien à faire… Les petites provinciales ne traînaient pas avec les mannequins new-yorkais. C’était comme ça.

-Je… Je t’attendrais alors, continua-t-elle d’un ton des plus désespérés. Car après tout, si il n’avait pas encore pris pitié d’elle, cette dernière phrase mettrait les choses au clair. La petite irlandaise se promis de ne pas trop espérer son retour, ce qui était déjà cause perdue, et fixa le fantastique visage de Japser, une dernière fois… La prochaine fois qu’elle le verra, ça sera dans une pub à la télé, vantant les mérites de son disque avant de repartir dans une tournée internationale…

Lilou se retourna vers moi en répondant vivement :

- Non ! Tu ne me déranges pas du tout… Vraiment pas du tout ! Et… ça va… je n’ai pas faim… ce n’est pas la peine de...

Un nouveau gargouillement s'échappa de son ventre contredisant ses dires, je haussais un sourcil et elle avoua à contre coeur :

- Ok… J’ai un peu faim...

Un sourire vint se déposer sur mon visage mais cependant quelque chose me dérangeait. Elle ne me faisait pas confiance. Les battements de son coeur s'affolaient plus que jamais et elle dégageait des ondes me faisant clairement comprendre qu'elle n'espérait pas que je revienne. Tout en le souhaitant hardemment.

- Je… Je t’attendrais alors, dit-elle d'un ton confirmant clairement cette hypothèse.

Je me dirigeais donc vers la porte, tout sourire.

- Je reviens dans 5 minutes !!

Avant de pousser la porte je me retournais pour lui dire, poussé à la fois par ses ondes et par une intuition mystérieuse...

- Au fait... je n'ai jamais mis les pieds à Hollywood !!


[St John Street]

J'eus un rire étouffé en marchant tranquillement sur le trottoir devant la maison de Lilou. Les ondes qu'elle avait dégagé en comprenant ma dernière phrase étaient hillarantes !!!!
Bref, arrivé au tournant je me mis à courir pour aller (beaucoup) plus vite.


[Supérette du coin]

Alors que je poussais la porte de la petite supérette, la vendeuse se figea et me regarda avec de grands yeux rond, complètement ahurie que je mette les pieds dans son magasin. Ses ondes reflétaient l'honneur que je lui faisait en venant ici.
La plupart du temps ces réactions m'amusent, sans prétention parce que l'on ne peut pas comparrer les Vampires aux Humains. Mais dans un même temps, cela me montre le côté complètement superficiel des humains, parce qu'ils ne s'attachent qu'aux apparences. En effet, cette femme se fie à mon apparence puisque l'on ne se connaît absolument pas (je n'ai pas vraiment l'habitude d'aller acheter de la nourriture, à vrai dire...)

Ces réfléxions faites, une question s'imposa à moi.
*Mais qu'est-ce que je vais lui prendre ??*
Mes souvenirs humains étaient plutôt loin mais heuresement, il y avait eu Bella ! Quand elle était venue dormir chez nous quelque temps avant qu'Edward ne la transforme, j'avais pû assister à un de ses petits déjeuner. Voyons... une bouteille de jus d'orange et une de cramberries-framboise, au cas où Lilou n'aimerait pas l'un des deux ; du pain brioché ; de la confiture de fraise, de mure et du miel pour mettre avec ; des yaourts... ça devrait le faire !!

Je me dirigeais, fier de moi, vers le comptoir où la vendeuse me dévisageait toujours aussi intensément et déposais mes articles. Elle baissa les yeux, eu un regard surprit en voyant mes achats ce qui me fit douter mais elle ne dit rien et je quittais la boutique en lui souhaitant une bonne journée...


[Boulangerie]

Pris par une idée soudaine, je m'étais ensuite dirigé vers la boulangerie en face de la supérette et j'avais pris un croissant, un pain au chocolat et un pain au raisin.
Même si elle avait des goûts très difficiles, elle saurait sûrement trouver son bonheur parmis tous mes achats !!!


[Rues de Forks]

J'avais l'impression de me sentir un peu humain en faisant des courses de nourriture, ce qui ne m'étais pas arrivé depuis plus d'un sièce et demi !!! Je retrouvais le chemin de la maison de Lilou sans aucun problème et accélérais encore l'allure en pensant au sang d'encre (hahaha) qu'elle devait se faire en ce moment même. Comme si j'allais la laisser tomber !!!!


[Maison de Lilou Way]

Je frappais deux coups brefs à la porte avant d'entrer...

Lilou mit quelque temps à se remettre de la dernière information qui lui avait confié Jasper. Il n’avait jamais mit les pieds à Hollywood… Comment avait-il deviné qu’elle voyait en lui la dernière star montante du cinéma américain !? Aucun doute possible, il lisait dans les pensées ! Il avait sans doute d’autres pouvoirs extraordinaires, et elle ne serait pas si étonnée que ça de lui voir lui pousser des ailes de chauves souris dans le dos et s’envoler dans les airs ! Encore traumatisée par son souvenir, à savoir son magnifique visage blanc laiteux, ses yeux étincelants, son corps de rêve, sa voix aux intonations délicieuses et sa main, qu’elle avait pu toucher… dure et froide comme le marbre…, la jeune fille déambulait sans buts dans le salon. Soudain, la peur lui saisit le ventre. Et si elle ne le revoyait jamais ? Non… Forks était une petite ville… Ils seraient amenés à se recroiser, sans doutes… Et il lui avait promis de revenir… Qu’une être aussi parfait que lui ne tienne pas ses promesses semblait hautement improbable.

Pas vraiment plus rassurée, Lilou fixa son reflet dans un grand miroir posé de façon précaire contre une armoire. Elle n’était vraiment pas présentable… mais même en habit de haute couture, elle n’aurait jamais tenu la comparaison avec l’ange, qui devait d’ailleurs avoir une mannequine en guise de petite amie… ou un mannequin, sait-on jamais…
Avec la même angoisse, la jeune fille renifla ses cheveux, qui contre toute attente, sentaient encore le shampoing à l’abricot de la veille au soir, malgré leur voyage de quelques heures dans un camion de déménagement poussiéreux et sentant la pizza dépassée…
Délaissant avec un soupir son apparence, elle alla mettre un disque qu’elle tenait toujours à la main, une compilation des Beatles, et s’attaqua plutôt au chaos régnant dans le salon.

A peine retentissaient les paroles bien connues all you need is love du refrain de la première chanson qu’elle avait déjà réussit à mettre un peu plus d’ordre, et même à dégager la table entourée des ses quatre chaises, dont une dangereusement branlante. Cependant, elle ne toucha pas aux cartons qui attendaient dans le froid, pour que, au cas où Japser revienne, il puisse rester plus longtemps… Les frissons qui lui revinrent en resongeant à cet être de lumière empêchèrent même tout sentiment de culpabilité face à son attitude.

Soudain, deux coups frappés à la porte la firent sursauter, et elle poussa un cri, avant de deviner qui pouvait en être à l’origine.

-Déjà ? murmura-t-elle en ouvrant la porte, prise d’un gros doute. Mais ses nuages personnels s’évaporèrent quand elle retrouva l’ange blond, et d’un sourire joignant ses deux oreilles, elle l’invita de nouveaux à entrer.

Mais son expression changea tout aussi soudainement quand, elle aperçu tout ce qu’il lui apportait.

-Un pain brioché… un croissant, un pain au chocolat, un pain au raison… deux pots de confiture, un de miel, des yaourts… du jus d’orange… et… du jus de cramberries-framboise !!!, énuméra-t-elle hésitant entre la gène et l’émerveillement.
-Oh… Jasper… C’était la première fois qu’elle arrivait à prononcer son nom… Merci, c’est trop… trop… trop gentil ! Mais ça a du te coûter une fortune ! Attends, je vais chercher mon porte monnaie, se récria-t-elle honteuse de ne pas y avoir songé plus tôt.

Elle attrapa le pain au chocolat et le mordilla joyeusement tout en farfouillant dans les cartons l’avoisinant.

-Mmh… Chais vraiment bon… Oh, achieds-toi… et chers-toi ! lança-t-elle la bouche pleine, trop pressée pour avalée.

[Jasper est en train de FRACASSER son CLAVIER sur l'écran de son ORDI parce que tout le texte qu'il s'apprêtait à envoyer s'est EFFACéééééééééééééé !!!!
En plus j'avais sauvegardé en faisant "copier" régulièrement mais il y a eu un bug et ça n'a pas sauvegardé...
Et désolé pour mon retard en général, shame on me !!]

***

A peine avais-je frappé que j'entendis Lilou étouffer un cri et qu'elle ouvrit la porte. Je compris immédiatement qu'elle avait effectivement attendu mon retour avec anxiété.

Ses yeux souriants s'écarquillèrent soudainement en se posant sur les paquets que je portais, et elle commença à ennumérer :

- Un pain brioché… un croissant, un pain au chocolat, un pain au raisin… deux pots de confiture, un de miel, des yaourts… du jus d’orange… et… du jus de cramberries-framboise !!!

Elle semblait à la fois gênée et émerveilée et leva les yeux vers moi en continuant :

- Oh… Jasper… Merci, c’est trop… trop… trop gentil ! Mais ça a du te coûter une fortune ! Attends, je vais chercher mon porte monnaie.

L'entendre prononcer mon nom était nouveau, c'était sympa et un sens, ça voulait dire qu'elle commençais à s'habituer à moi... non ?
Elle pris un pain au chocolat et croqua dedans tout en cherchant le-dit porte-monaie dans ses cartons.

- Mmh… Chais vraiment bon… Oh, achieds-toi… et chers-toi !

C'est vrai que le fait que je ne mange rien l'étonnerais peut-être mais bon...
Plutôt que de "m'asseoir et me servir", je disposais mes achats sur la table, devant une chaise puis voyant que Lilou cherchait toujours son porte-monaie, je lui dit :

- Ne t'inquiète pas euh... Lilou... tu n'as pas à me rembourser !! Tu sais, je vis encore chez mes parents et mon père est médecin, et en plus je travaille donc j'ai largemment de quoi payer un petit déjeuner à... à ma nouvelle amie...

Je souris timidement, me demandant comment elle allait prendre la dernière prendre la dernière partie de ma phrase. Et en espérant que ça ne la choquerait pas...
Je m'assis sur une chaise, face à celle que j'avais préparée pour son déjeuner.

Lilou avait la tête enfouie dans un carton quand Jasper lui répondit.

-Ne t'inquiète pas euh... Lilou... tu n'as pas à me rembourser !! Tu sais, je vis encore chez mes parents et mon père est médecin, et en plus je travaille donc j'ai largement de quoi payer un petit déjeuner à... à ma nouvelle amie...

A ses derniers mots, la jeune fille poussa un cri strident et tomba la tête la première dans son carton. Quand elle pu se relever, elle avait le visage d’une magnifique couleur rouge pivoine.

-Heu… je… Bon… D’accord… marmonna-t-elle d’une voix inintelligible en restant debout les bras ballants. La bienséance aurait voulut que fils de docteur ou non, elle insiste pour lui rembourser ses propres courses auxquelles il n’avait d’ailleurs pas touché ; mais la petite irlandaise n’avait pas vraiment la tête à ça. Il lui semblait qu’un immense panneaux lumineux intitulé : sa nouvelle amie se dressait au-dessus de sa tête et bien qu’affreusement gênée, elle en était folle de joie.

-Euh, donc merci ! rajouta-t-elle au bout d’un moment tout sourire, après s’être aperçu qu’elle avait fixé l’ange pendant quelques instants sans rien dire, ce qui avait du être gênant pour lui.
Elle tenta de reprendre une mine assez proche de la normale, mais le grand sourire sur son visage ne s’effaça pas et bien que consciente d’être ridicule, voire de faire légèrement peur, Lilou s’en contre ficha sur le moment. Elle alla chercher une cuillère dans un carton posé sur un petit meuble, et entreprit d’ouvrir le pot de miel quand le téléphone sonna. Leur ligne téléphonique était déjà installée depuis une bonne semaine et un des deux hommes ce matin lui avait dit avoir branché leur téléphone dans le salon. Frénétiquement, Lilou chercha des yeux où il pouvait bien être posé, mais bien qu’elle eu approximativement identifié d’où venait la sonnerie, elle ne le trouva toujours pas quand le répondeur s’enclencha, résonnant dans toute la pièce.

-Biiiiiip… Lilou ? C’est maman ! Tu es là ?... Bon, je voulais juste te dire que… je suis désolée, mais je ne rentrerai pas avant demain en fin d’après-midi… Et ce n’est même pas sûr ! Enfin, si mais… De toute façon, je te rappellerai d’ici-là… Désolée ma Lou ! Je t’avais raconté pour mon éditeur… c’est encore pire que ce que je croyais… Oh ! Et tu sais quoi ?! Lij m’a appelé, et il m’a dit qu’il passerait sûrement à Forks ! C’est fou ! Bon, Lou, tu me rappelles, quand tu as le message ! Sinon moi je t’appellerai… Bisous, et désolée ! N’oublie pas de manger… Biiiiiip

Lilou s’était figée en entendant la voix de sa mère, pour ne rien perdre du message. Que sa mère soit retenue en ville pour son travail ne l’étonnait guère, ni qu’elle ne s’inquiète pas vraiment du déroulement du déménagement. Sa mère était d’une nature énergique, son travail la passionnait et elle avait appris très tôt à Lilou à devenir autonome. Ce n’était pas vraiment une mère poule, mais elle n’avait jamais délaissée sa fille pour autant. Elle lui avait transmis toutes ses valeurs, son histoire… Non, ce qui surpris la jeune fille, tellement qu’elle en fut bouche bée, c’est le fait que Elijah veuille venir les voir à Forks. Le jeune homme en question, de dix ans son aîné, était un cousin très éloigné, du côté de sa mère. Une famille de bohèmes dont les racines semblaient s’étendre partout dans le monde. Or, ce côté-ci de sa famille avait toujours en quelque sorte non pas rejeté Lilou et sa mère, mais mis à l’écart. Lilou pensait que c’était parce que sa mère s’était mariée avec son père, un businessman irlandais quelconque sans l’accord de sa famille. Ainsi, cela faisait plus de dix ans qu’elle n’avait pas revu ses cousins réticents malgré tous les efforts de sa mère pour rester en contact.

-Ben ça alors, commenta Lilou assez choquée pour avoir besoin de s’assoire. Elle s’affala donc sur la chaise branlante qui céda sous son poids et elle se retrouva de nouveaux les quatre fers en l’air. Un des barreaux de la chaise lui érafla tout l’avant bras et la miss inspecta la plaie en gémissant. A coup sûr, il y aurait deux ou trois énormes échardes à retirer. Le sang commença à perler et elle plaqua sa main sur son éraflure pour limiter les dégâts.

A peine avait-je prononcé les mots "ma nouvelle amie" que Lilou poussa un nouveau cris et s'affala dans les cartons !! Bon, ça l'avait peut-être choquée mais apparemment pas dans le mauvais sens !!!

Je ne l'aida pas à se relever de peur qu'elle ne se soit coupée pendant sa chute, mais elle ne tarda pas à se remettre sur ses pieds, toute rouge mais intacte, en marmonant quelques mots.

- Heu… je… Bon… D’accord…

La jeune fille le fixa plusieurs secondes sans rien dire. Elle dégageait un mélange de choc, de joie et de gêne... hum, définitivement difficiles à comprendre ces humaines !!

- Euh, donc merci !

Lilou, apparemment décidée à commencer son petit déjeuner s'approcha de la table et ouvrit le pot de miel lorsque la sonnerie du téléphone retentit. La messagerie s'enclancha et un messge de sa mère retentit. Elle ne rentrerais pas avant demain après-midi... une histoire d'éditeur... un certain Lij qui viendrais rendre une visite... ne pas oublier de manger... la routine, quoi !!

Cependant Lilou semblait attérée par ce message et elle tomba assise de choc sur la chaise la plus proche.
Je vis la suite comme au ralentit. La chaise céda et Lilou tomba par terre dans un grand bruit. Aussitôt l'odeur du sang m'atteignit, je me levais en sursaut et vis que tout l'avant bras de la jeune fille était éraflé. Celle-ci était en train d'examiner sa plaie... Je plaquais mes deux mains sur ma bouche et mon nez en arrêtant de respirer mais rien n'y faisait, je n'allais pas pouvoir résister si je ne partais pas immédiatement. Je baissais mes mains précipitamment et déclammait à toute vitesse (en espérant que Lilou pourrait sésir l'important) un excuse pitoyable :

- Désolé Lilou, je dois y aller, j'avaisunrendez-vousquej'aioublié. J'espèrequ'c'estpasgrave, encore désolé de pas pouvoir rester. On se reverras, je te le promet !!

Puis je me retournais vers la porte et pris mes jambes à mon cou...


[petit bois à côté de la maison des Way]

Je venais de me réfugier en courant dans ce bois. J'imaginais que Lilou devait être effrayée, mais que faire d'autre ? Je l'aurais tuée... Je donnais un coup de pieds dans un arbre de taille moyenne qui s'effondra sous le choc et tombait à genoux sur les feuilles mortes.
Mes vieux démons me hantaient de nouveau, je me mis à détester cette malédiction me rendant si vulnérable à la tentation du sang...
D'autre part, je me rendais compte des progrès que j'avais fait en 20 ans. Je n'avais pas sauté sur Lilou comme je l'avais fait sur Bella lors de l'un de ses anniverssaire... C'était une bonne chose, car cette fois-ci rien ne m'aurait arrêté...
Me relevant, je décidais de rentrer au manoir, j'avais un entraînement au combat à diriger un peu plus tard dans la matinée... Il fallait que je me change les idées. Peut-être que Lilou fréquenterais le lycée de Forks, en quel cas on se reverrais. Ne restais plus qu'à espérer qu'elle ne me tiendrais pas rigueur de ce départ précipité.


[to --> la maison des Cullens, "seul à tourner en rond"]

[from -->Début de jeu pour ava]

- Désolé Lilou, je dois y aller, j'avaisunrendez-vousquej'aioublié. J'espèrequ'c'estpasgrave, encore désolé de pas pouvoir rester. On se reverras, je te le promet !!

**Mh, pitoyable ! On en pleurerait de dépit.
Elle lui faisait confiance il aurait pu saisir l'occasion de se nourrir. Donc il y avait toute une bande de vampire dans cette ville.
Bonne pioche ! **

Espérons au moins qu'il y aura au moins qui ne soit pas "végétarien"
Je me demande bien où le blond, Jasper, si mon ouïe superdevellopée ne m'avait pas trompée. Avec un peu de chance, ils sont plus de deux dans cette villes. Ca fait une éternité que je n'avais pas côtoyé de vampires. Alors maintenant, végétariens ou pas, ça m'est complètement égal ! Mai je préfère quand même vérifier qu'ils ne me détruirons pas si je m'approche trop d'eux.

Enfin, vieux vampire ou pas, il faudrait vraiment qu'ils soient super fort pour me détecter avec mon bouclier.
Apparemment, ce Jasper peut sentir les émotions des gens qu'il fréquente.
Mais quand même des humains ! Je me rappelle avoir entendu Aro parler d'un clan au sud de Seattle qui ne serait pas comme les autres quand je m'était introduit dans Volterra; mais au point de fréquenter des humains !

Bon c'est pas tout mais la maison de cette humaine, ce "repas", devait puer le sang et bien que j'ai déjà mangé au nord de Seattle, je ne tiens pas à tenter la chance. Je m'enfuis alors, sur les talons de ce quasi inconnu a à présent.
**Il travaille, fils de docteur... c'est dingue comme les environs puent le chien au fait !**

**Tient, il sort de la ville, direction la forêt !**

[to --> la maison des Cullen, Observation]

[Début du jeu]

Je n’avais pas dormi de la nuit. Aucuns signes de vie depuis l’appel inquiétant de ma tante la veille au soir. J’avais beau essayer de la joindre à plusieurs reprises, il semblait de son portable était éteint. Soupirant, je me pris la tête dans les mains avant d’attraper mon portable.

-Allo ?
-Lilou ? C’est Elijah. Ca va ?
-Lij ?! Ca faisait longtemps ! … Ouai ça va, et toi ?
-Ecoute… Tu sais où est Jane ? J’essaie de la joindre…

Je tentais de prendre un ton désinvolte mais j’espérais du fond du cœur entendre la voix de ma tante à côté de Lilou. Il y eut un silence avant que Lilou ne réponde.

-Maman ? Non… elle est à Seattle en ce moment à cause de son boulot ! Elle a pas appelé depuis hier matin… Pourquoi ?

Je fut pris d’un vertige soudain. Qu’est-ce qui avait bien pu arriver à Jane pour qu’elle n’appelle même pas sa fille ? Il fallait que je la trouve ! Elle avait peut-être besoin de moi. Mais avant tout, je devais me rendre à Forks, la nouvelle ville où elles avaient emménagées. Lilou ne pouvait pas rester toute seule ! Surtout que Jane m’avait fait promettre de prendre soin d’elle si quelque chose lui arrivait…

-Lilou… ça te dérange si je passe te voir pour quelques jours ? J’arriverais ce soir, débitais-je en attrapant quelques habits que je fourrai dans un sac.

-Euh… pas de problèmes, mais ce soir, je mange chez une copine… les clés sont sous le paillasson… fais comme chez toi !

-Ok, lançais-je avant de raccrocher.

Je me saisis des clés de ma moto et me ruait dehors. En trois heures de route non-stop, j’arrivais aux abords de Seattle où je dus m’arrêter pour prendre de l’essence. Lilou mangeait chez une amie… Elle ne se doutait de rien. C’était sûrement fréquent que sa mère s’absente ainsi quelques jours. Peut-être m’étais-je affolé pour rien ! C’était pourtant la mine sombre que je repris la route. Lorsque j’arrivais en vue de Forks, le ciel s’était couvert et un orage se préparait. Je parvins sans problèmes à trouver la rue dont Jane m’avait parlé… La ville était assez petite ! Coupant le moteur, j’enlevai mon casque et descendit de la moto en observant la maison. C’était une bâtisse de bois blanc qui n’avait apparemment rien de particulier. La maison se trouvait assez près des bois qui semblaient entourer la petite ville. Je m’avançait vers la porte mais me figea soudain avant de ma retourner. Quelqu’un m’observait…

[from --> La forêt]

Je roulais, d'une humeur de chien. J'avais recopié en très gros la liste des pizzas et les noms des filles sur un bout de papier et l'avais accroché sur le pare-brise.
Je parcourais toute la ville en quête du super marché. Je roulais fenêtre grande ouverte, sentant un peu toutes les odeurs de la ville.
Je trouvais enfin le magasin sur la route principale de Forks. Je descendis pour acheter deux pacs complets de pop corn sucré et remontais dans mon auto en direction de la pizzeria, je commandais trois pizzas et patientais plus d'une demi heure dans le restaurant surchauffé mais complètement vide à cette heure ci. Quand elles furent prêtes je remontais dans ma voiture et prévoyait de me rendre au lycée pour les attendre quand je sentis l'odeur d'Alice et celle d'un humain.
Je suivis cette direction et me retrouvais sur le chemin de terre qui menait à la villa Cullen.
Un jeune humain était devant la villa sur une moto et regardais vers la maison, je décelais à travers les rideaux les yeux d'Alice. Je me demandais que faire et finalement, valait mieux que ce jeune humains n'entre pas tout seul dans un nid de vampire.

-Hé toi ! hurlai-je. Ouais toi ! Le gars sur la moto ! T'as pas le droit de stationner ici ! C'est une proprieté privée !

Je descendis de ma voiture et me dirigeais vers lui.

-Cette villa appartient au Cullen, alors bouge !

J'essayai de me detendre.

-J'ai pas toute la journée devant moi, si tu pouvais dégager d'ici ce serait génial, si tu veux faire le tour de la ville commence directement par les routes principales plutôt que les proprieté privée.

Je soupirais avant de continuer.

-Au fait je m'appelle Jack. Jack van ...Jack Sawcha.

[Je croyais être devant la maison de Lilou ^^ mais c’est pas grave, je m’adapte !]

Après quelques secondes de cette désagréable sensation, une voiture apparut effectivement. Elle s’arrêta à quelques mètres de moi, et, de la fenêtre ouverte, un jeune homme lança :

-Hé toi ! Ouais toi ! Le gars sur la moto ! T'as pas le droit de stationner ici ! C'est une proprieté privée !

Interloqué, je l’observai pendant un moment avant qu’il ne décide de sortir de sa voiture en continuant sur le même ton.

-Cette villa appartient au Cullen, alors bouge !

Décidément, les habitants de Forks semblaient sympathiques… Pourtant, plus qu’en colère, l’homme en face de lui avait une légère inquiétude dans ses yeux d'un drôle de couleur ambre quand il les leva vers la maison. Cette impression nu dura qu’un instant… j’avais sûrement rêvé.

-J'ai pas toute la journée devant moi, si tu pouvais dégager d'ici ce serait génial, si tu veux faire le tour de la ville commence directement par les routes principales plutôt que les propriété privée.

Son unique souci était visiblement que je dégage de cette propriété. « cette villa appartient au Cullen »… il ne s’incluait pas ? Pourquoi cela le dérangeait-il autant dans ce cas là ?

-Au fait je m'appelle Jack. Jack van ...Jack Sawcha.

Je fus tellement surpris par son changement de ton que j’en oubliais immédiatement le fait qu’il ai buté sur son nom.


-Jack Sawcha, enchanté moi c’est Elijah Preyston, lançais-je trop méfiant encore pour lui serrer la main. Je pensais être sur la St John street, mais je me suis visiblement paumé… Assez gêné d’avouer cela, je me retins cependant de m’en prendre aux inexistants panneaux d’indications dans la ville. Je cherche la maison des Way… Je ne sais pas si tu connais Jane et Lilou…

Attrapant mon casque sous mon bras, je remontais sur ma moto pour bien lui faire comprendre que je comptais suivre son conseil. Un discret mouvement me fit lever la tête en direction la maison. Un rideau venait de bouger, mais il ne semblait y avoir personne derrière. Haussant les épaules, je me tournai vers Jack. Peut-être accepterait-il de me guider, savait-on jamais…

(Oh ! Désolé ^^)

-Jack Sawcha, enchanté moi c’est Elijah Preyston, me lança t-il. Je pensais être sur la St John street, mais je me suis visiblement paumé… Assez gêné d’avouer cela, je me retins cependant de m’en prendre aux inexistants panneaux d’indications dans la ville. Je cherche la maison des Way… Je ne sais pas si tu connais Jane et Lilou…

Il attrapa son casque sous son bras, il remonta sur sa moto.
**Il est pas si bête qu'il en à l'air, il bien compris le message **
Malheureusement, Alice ne se fit que très peu discrète et tira un rideau, assez bruyament, ce qui fit le lever la tête du nouveau vers la villa. Un discret mouvement me fit lever la tête en direction la maison. Haussant les épaules, il se retourna vers moi.

-Jane ... connais pas. Lilou, hum une brunette irlandaise qui aime les pizzas au chorizo et le pop corn sucré ? Pour ça, c'est sûr que je la connais !

Je me penchai vers le pare-brise de ma voiture et en sortit mon bout de papier. Je lui montrais.

-Ouais, elle vient dormir chez nous ce soir, parce que sa mère n'est pas là, ajoutai-je en me renfrognant.Si tu veux, je te raccompagne sur la route de Forks.

Je m'éloignais de la villa en espérant qu'il me suivrait.

-Au fait tu leur veux quoi à Jane et Lilou ? ajoutai-je en remontant dans ma voiture.

Le jeune homme m’observait de ses yeux dérangeant avant de me répondre :

-Jane ... connais pas. Lilou, hum une brunette irlandaise qui aime les pizzas au chorizo et le pop corn sucré ? Pour ça, c'est sûr que je la connais !

Je ne pus m’empêcher de sourire. Avait-on déjà mieux décrit Lilou ? Je ne le pensais pas. Ainsi, le garçon était un de ses amis ?... Il se pencha pour attraper quelque chose dans sa voiture et en sortit un bout de papier, l’air renfrogné.

-Ouais, elle vient dormir chez nous ce soir, parce que sa mère n'est pas là. Je me figeais soudain. Sa phrase me rappela la disparition de ma tante… C’était une bonne chose que Lilou passe son temps chez ses amis, mais ce garçon avait quelque chose qui me dérangeait… La savoir peut-être toute seule chez lui me déplaisait au plus au point. Je soupirai soudain en secouant la tête… Lilou et Jane m’avait déjà reproché mon air trop protecteur. Il fallait que je me calme à ce niveau là…

-Si tu veux, je te raccompagne sur la route de Forks, continua-t-il comme pour me prouver que c’était un gentil garçon. D’un hochement de tête, j’enfonçais mon casque sur ma tête et avança ma moto à son niveau.

-Au fait tu leur veux quoi à Jane et Lilou, demanda-t-il l’air de rien en s’engouffrant dans sa voiture.
Je le toisait un instant avant de relâcher ma vigilance en soupirant. Cette parano était fatiguante à la fin !

-Je suis le cousin de Lilou… Je viens passer quelques jours à Forks, du moins le temps que Jane revienne… Ma voix ne semblait pas des plus convaincante sur la fin, mais c’était le mieux que j’avais pu faire.

-Oh, je vois, navré te retirer ta cousine ce soir alors ! Sans rancune ? Ta cousine est sa première amie ici, je n'ai pas très envie de la voir souffrir.

Je hochais la tête sans trop y penser, voyant que le jeune homme était tout sauf antipathique.

-Mais on peut trouver un compromis ? Je passe les chercher tout à l'heure. Si tu veux je te raccompagne et tu viens avec moi au lycée. Qu'en penses tu ?

Je souris en pensant à la réaction de Lilou. Ma cousine avait toujours été des plus exubérante que ce soit dans la joie ou la tristesse. C’est pourquoi il valait mieux repousser au maximum toute inquiétude concernant Jane. Lilou n’avait pas à savoir… Je mentirai s’il le fallait pour la protéger.

-Bon suis moi, c'est quasiment tout droit, finit par déclarer Jack avant de démarrer en trombe.

Je souris derechef devant la petite pique de ce dernier. Tout droit, hein ? Il fallait vraiment être idiot pour se perdre… Sans y prêter trop d’attention, je démarrai également pour éviter de perdre de vue la Mercedes grise. En une accélération, je parvins à me retrouver à son niveau. Jack devait avoir ralentit l’allure pour me permettre de le suivre. C’était un gentil garçon, finis-je par me décider dans un sourire. Tant qu’il reste assez loin de Lilou…

Effectivement, le chemin semblait assez simple… C’était finalement juste ce panneau couché par le vent ou je ne sais quoi d’autre qui m’avait trompé. Nous arrivâmes assez vite dans la St John street. Sans hésiter un instant, Jack s’arrêta devant une maison en particulier qui semblait bien être celle des Way. Je descendis de ma moto en cherchant qu’est-ce qui l’avait poussé à stopper là. Ne voyant encore aucun nom sur la boite aux lettres, j’en conclue qu’il devait déjà être venu.

-Deux secondes et je reviens, lui promis-je en poussant la moto dans l’allée. Le jardin était laissé à l’abandon. D’après ce que j’avais compris, Jane n’avait encore jamais mis les pieds ici, et c’était Lilou qui s’était occupée du déménagement. Les clés étaient bien sous le paillasson comme Lilou m'avait précisé… Il fallait penser à trouver quelque chose d’un peu plus original ! La porte résista un instant avant de s’ouvrir. De nombreux cartons traînaient encore dans l’entrée, mais les objets nécessaires à la vie quotidienne avaient déjà trouvé leur place sur les étagères. Me souvenant soudain de mon guide, je me retournai vers Jack d’un air interrogateur.

-C’est déjà l’heure d’y aller ? Sinon, si tu as le temps, tu peux entrer cinq minutes…

La politesse avant tout… Ce Jack restait une connaissance de Lilou…

Voyant, que ce jeune ne me suivait plus, je ralentis l'allure, il fallait quand même le faire pour se perdre dans une ville aussi petite que Forks. Enfin, bref je le conduisis jusque chez Lilou.
Je n'y avais jamais mis les pieds mais son odeur était très présente ici. Et vu qu'il trouva les clefs, j'en conclu que je ne m'étais pas trompé.

-Deux secondes et je reviens, me promit-il.

Il poussa sa moto dans l'allée, la porte résista un peu mais il réussit quand même à entrer. Deux ou trois minutes plus tard il revint vers moi en me regardant d'un air interrogateur.

-C’est déjà l’heure d’y aller ? Sinon, si tu as le temps, tu peux entrer cinq minutes…

Je consultai ma montre et sortis de ma voiture en souriant.

-On a une heure à tuer, mais je me demande si Lilou serait vraiment d'accord pour que je squatte sa maison.

Je lui souris, il était clair qu'il m'avait proposé ça par politesse.

-Sinon, on va attendre sur le parking du lycée. Ca te dit ?
Je m'adossai à la voiture en attendant sa réponse. Mais les humains étaient pour la plupart très méfiant, comme ce mec là. Je supposai donc qu'une heure en présence d'un parfait inconnu ne lui plairait pas trop. Je lui proposait donc ma seconde option :

-Sinon, je rentre chez moi, seul, je pose mes achats et dans une heure je viens te récupérer. Alors ? Option une ou deux ?

Bien sûr il était hors de question que je passe l'heure suivante, seul ou en compagnie de Damian. J'envoyais alors une onde de confiance en moi vers Elijah. De la confiance et un soupson d'amitié, mieux vallait pas en user s'il était comme Lilou.

-On a une heure à tuer, répondit Jack en vérifiant sa montre. Mais je me demande si Lilou serait vraiment d'accord pour que je squatte sa maison.

Je haussais un sourcil à cette réponse tout en observant son sourire désinvolte.

-Sinon, on va attendre sur le parking du lycée. Ca te dit ?

L’idée d’attendre une heure avec ce garçon que je ne connaissais pas n’était ni vraiment plaisante ni vraiment déplaisante. Je pensais quand même plutôt refuser l’invitation pour visiter une fois pour toute la ville. Faire un tour dans la maison pour vérifier s’il n’y avait aucune trace de l’endroit où pouvait être Jane n’aurait pas été non plus du luxe, du moins avant que je ne revoit Lilou. Cependant, la déclaration presque narquoise de Jack me fit me décider.

-Sinon, je rentre chez moi, seul, je pose mes achats et dans une heure je viens te récupérer.

Il semblait deviner que j’allai refuser, et son sourire montrait qu’il considérait cela comme normal… Comme si moi, Elijah, réagissais comme il l’avait prévu… Sans trop savoir pourquoi, cette idée me plut encore moins que celle de rester une heure avec lui, et ma fierté pourtant visiblement non concernée fut mise à l’épreuve.

-Alors ? Option une ou deux ?

Je n’hésitais qu’un instant avant de refermer la porte derrière moi.

-Pas de problème, lançais-je dans un sourire un peu faux. Ça te dérange si j’essaie les sièges de ta Mercedes ?

Je m’avançais vers lui, convaincu de ne le faire que pour Lilou… Il fallait bien que j’apprenne à connaître ses amis ! Et puis la visite de la ville pourrait être repoussée au soir même! Sans attendre de confirmation, je m’installai côté passager en observant tout autour de moi d’un air admiratif.

-Jolie voiture, lançais-je hésitant entre l’admiration et la jalousie. Et sinon, raconte-moi, vous vous êtes connus comment avec Lou ? Tu n’es pas dans la même classe qu’elle ?

Lilou étant en cours, je m’étonnais qu’il se promène tranquillement dans les rues de Forks. A moins qu’il ne soit déjà plus au lycée…

Il n'hésita pas du tout, certes il semblait hésiter. Mais je pense qu'il avait compris que je pensais connaître sa réponse. Alors il me dit :

-Pas de problème, lançais-je dans un sourire un peu faux. Ça te dérange si j’essaie les sièges de ta Mercedes ?

J'eus juste le temps de retirer les pizza du siège passagers avant qu'il ne s'installe. Il contempla la voiture d'un oeil admiratif avant de continuer :

-Jolie voiture, lançais t-il, semblant hésiter entre l’admiration et la jalousie. Et sinon, raconte-moi, vous vous êtes connus comment avec Lou ? Tu n’es pas dans la même classe qu’elle ?
-Et bien, sûrement, je ne commence les cours qu'à partir de Lundi prochain, j'ai une semaine de temps libre, dis-je en lui souriant.

J'ouvrai l'aération en plus fenêtre, ma voiture allait vraiment puer la pizza !

-En fait je viens juste de rencontrer ta cousine. Elle partage plusieurs cours avec ma soeur, et ce midi en allant la voir j'ai rencontré ta cousine.

Je m'accoudais à ma portière, ma tête dans la main, et une main sur le volant.

-Mais tu ne ressembles pas du tout à ta cousine ! Et ... euh ... question indiscrète ... pourquoi tu es ici ?

J'envoyais alors une onde de confiance en moi vers Elijah. De la confiance et un soupson d'amitié, mieux vallait pas en user s'il était comme Lilou.