Quiter les Volturri

-Alors tu as décidé de nous quitter ? demanda Aro.

Il paraissait réellement triste. Mais il ne faut pas si fier, il peut simuler autant qu'il veut, je ne tomberais pas dans le piège. En plus je parirais même qu'il me remplacera dès que j'aurais quitter le pays.

-Oui, il me faut faire une pause.
-Je comprend. Où comptes tu aller ? Si cette question n'est pas indiscrète?
-Je pense me rendre vers Seattle.
-Il existe d'autres vampires là-bas.
-Ah ? J'en ai entendu parler. Mais je n'étais pas vraiment sûr d'aller là-bas.
-Tu devrais y aller, toi, Ava et Crystal. Vous passerez un bonjour à mon vieil ami Carlisle, c'est d'accord ?
-Ca me va.

De toute façon, cher Aro, Ava est déjà partie depuis longtemps, même si je n'avais pas eu ton accord j'y serais quand même allé.

Je m'inclinais devant Aro et quittais la salle d'audience pour remonter vers Volterra.
Crystal m'attendait, qu'Aro dise oui ou non, elle avait fait nos bagages et acheté nos billets d'avion.

Tard dans la nuit, nous décollions vers l'Amérique.

Je traversais les couloirs blanchis à la chaux d'une démarche dansante, et arrivais dans le hall après les ascenseurs.
Je m'arrêtais devant le bureau embaumant une odeur alléchante de sang humain.

-Coucou Véronica, saluai-je la jeune femme. Tu as vu Giana ?
-Non, Nora. Mais ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit à l'intérieur, Heidi et Jane viennent de ramener de la nourriture.

Je tapai dans mes mains.

-J'espère qu'elles m'en ont gardé.
-Je ne sais pas, il n'y a plus de cris depuis quelques minutes.
-Bon, je vais aller voir alors.
-Attend, ce matin, Félix est arrivé, il parait qu'une humaine a publié un livre sur les vampires de Seattle, il doit lui en parler tout à l'heure.
-Tu sais comment s'apelle le livre ?

Elle feuilleta ses notes rapidement et me tendis celui où elle avait notée les références du livre.

-C'est de Meaghan Turner, et ça s'apelle : La dangereuse amiltié de Lydia et John.

J'eus un choc, Meaghan avait écrit un livre, à tous les coups, Lydia et John étaient Lilou et Jack. Tu m'étonnes que Félix ait capté le rapport.

-Merci Véronica, je sais lire. Il lui a montré ?
-Non, pas encore.
-Ok, Merci !

Je rentrais dans la salle où la plupart des immortels étaient en train de déjeuner tranquilement, de même que Félix, mais j'appercus un livre dans la poche de son manteau. Je vis une adolescente terrorisée cachée derrière une colone, quand elle me vit, elle fit venir vers elle en croyant que j'étais une humaine. Mais quand elle vit la couleur de mes yeux, elle comprit son erreur et se mit à crier. Je l'attrapai aux bras et plantai mes dents dans sa gorge. Elle essayait veinement de se débattre, puis elle se laissa faire finalement. Je bus avidement le sang délicatement sucré de ma victime, du coin de l'oeil je vis Félix se relever, s'essuyer la bouche d'un revers de la main et se diriger vers Aro qui poussait sa boisson vide du pied.
Je lachai ma victime, encore pleine de sang qui se remit à gémir. Je la tendis à un autre vampire et me ruait prendre les mains d'Aro en passant devant Félix.

-Ma chère Nora ! se réjouit Aro en prenant dans ses mains fragiles les miennes. Où étais tu encore te cacher cette, semaine ? Quand tes parents ne sont pas là, c'est moi qui te surveille, l'as tu oublié ?
-Je suis désolée Aro, mais je préfère chercher à attraper ma nourriture plutôt qu'elle ne me sois servi sur un plateau d'argent. Imagine que je parte, je ne saurais pas me débarasser d'un cadavre et tout le monde saura que c'est moi ! Et toi ...
-Je serais obligé de séparer ta tête de ton corps, oui. Tu me sors la même excuse à chaque fois !

Les autres vampires ayant terminés leur repas rigolèrent.

-Mais pourquoi t'entraînes tu à chasser ? Comptes tu me quitter encore ?
-Je ne sais pas.
-Alors tu n'as pas besoin d'aller chasser, reste ici.
-Je songerais à tes paroles quand je traverserais les couloirs qui mènent dehors.
-Bien. Félix, tu voulais ... ?
-J'ai trouvé un ....
-Je devais lui parler ! l'interrompis-je

Je l'attrapai par le bras et le fit sortir de la salle.

Il fallait que je parte d’ici, je l’ai su au moment où mon téléphone a sonné, c’était Jack.
À Forks, il n’y avait plus personne que je connaissais, il valait mieux que je retourne à Volterra, au moins mon espèce y était présente et chacun savait ce qu’il fallait faire quand l’un d’entre eux avait une baisse de morale.
Je suis retournée dans le salon, et j’ai récupéré le sac avec toutes mes affaires que je n’avais même pas eu le temps de déballer depuis le peu de temps que j’étais là.
J’ai décidé de ne pas rappeler Jack et de m’enfuir le plus vite possible, j’ai couru vers Seattle et j’ai pris l’avion en direction de Rome.
Le chemin jusqu’à l’aéroport me fit le plus grand bien, l’air qui fouettait mon visage sécha rapidement mes larmes et par chance, je ne rencontrai personne à part une ou deux bêtes. Pendant cette course je me rendis compte que venir ici avait été une idée des plus stupides. Félix avait raison, les humains ne pouvaient pas être nos amis, c’était trop dangereux, alors que les avoirs pour repas … c’était et un soulagement, et la Nature.

Arrivée à Seattle, je me rendis compte que voyager avec des humains était dangereux, et je pris donc sur moi pour voyager parmi les bagages inconfortables, d’ailleurs le voyage me sembla plutôt court car la course m’avait épuisée et je me suis endormie dans une soute gelée.
Le choc des roues très proches de ma cachette sur la piste d’atterrissage romaine me réveilla et quand l’avion s’arrêta complètement, je me suis enfuie avant qu’ils n’en sortent les autres bagages.
Il y avait beaucoup de soleil aujourd’hui, mais ma condition de demi-vampire m’empêchait de trop briller parmi les humains, j’ai volé une voiture car à la pensée d’une nouvelle course, je sentais que j’allais encore m’endormir rapidement.
J’ai donc volé une voiture discrète, que j’abandonnais près de Volterra.

J’ai traversé la ville dans un état second, je cherchais quelqu’un que je connaissais, sans faire attention aux gens qui se trouvaient sur mon chemin. Un petit toussotement me réveilla un peu, je me suis retournée en quête de celui ou celle qui l’avait émis.
Félix est sorti de l’ombre, je me suis approchée de lui et j’ai reniflé pitoyablement pour retenir mes larmes.
Il m’a ouvert ses bras et j’ai pleuré contre son épaule. Je crois que ça a duré plusieurs minutes avant que mes sanglots se calment, il m’a caressé le dos gentiment.

-Qu’est ce qui ne va pas, Nora Jolie ?

J’ai ris à travers mes larmes mais pour une fois, je ne me suis pas plainte du surnom enfantin.
Il m’a tiré vers les souterrains de Volterra avec douceur et mille et une attention.
Chaque vampires qui se trouvaient dans les souterrains me saluaient quand je passais à côté d’eux je me sentais un peu plus chez moi.
Félix m’amena voir Aro.

-Oh Nora ! Que t’est-il arrivé ?
-J’ai fais les mauvais choix, à présent je reste ici.

Aro sourit et caressa ma joue.

-J’en suis ravi, Félix, le soleil se couche dans une demi heure, tu emmèneras Nora chasser à Roncolla.
-Bien Aro.

Caïus rentra à ce moment dans la salle.

-Oh non, ne me dite pas qu’elle est revenue.
-Et si très cher, répondit Aro avec un sourire. Félix, tu sais ce que tu as à faire.

Il m’attira dehors et m’escorta jusqu’à ma chambre et déposa mon sac sur ma commode.

-Nora, que s’est il passé là bas ?

C’était la première fois que je le voyais aussi sérieux envers moi, je n’en ai pleuré que de plus belle. Je me sentais pitoyable, son manteau servit une fois de plus d’éponge pour mes larmes.
Je lui racontai tout ce qui s’était passé aux Etats-Unis, ce que j’avais pensé et ce que j’avais ressenti.
Il n’avait rien dit, il m’avait serré dans ses bras et réconforté. Ses prunelles étaient tristes pour moi. J’ai essuyé mes yeux et il a prit mon doigt et avait avalé une de mes larmes.

-Tu sais ca arrive que l’on se pose de telle question, quand on a été en contact avec des humains, mais le mieux c’est de se débarasser de cette lubie et de laisser la nature reprendre ses droits. Nora, je sais que tu ne m’a jamais vraiment apprécié, mais si tu veux, je peux être ton compagnon, durant tout le temps que tu souhaitera rester à Volterra.

J’ai acquiescé doucement et il m’a pris la main.

-On va manger ? m’a t-il demandé.


On est sorti des couloirs en courant, je me sentais un peu mieux et Félix me souriait. Nous sommes sortis dans les rues un peu plus fraîche grâce à l’arrivée de la nuit.
Le temps que nous courions jusqu’à Roncolla, il faisait totalement nuit. Félix trouva un homme d’une quarantaine d’années et me l’a tendu, je lui ai souri et j’ai bu à sa gorge pendant que Félix s’attaquait à sa compagne. Je me sentais mieux et Félix m’a tendu sa proie ?

-Tu n’as pas faim ?
-Aro m’a demandé de t’emmener chasser, dès que tu auras assez bu, je me trouverais quelque chose.

J’ai haussé les épaules et j’ai bu une ou deux gorgées, mais je n’avais plus soif alors je l’ai rendue à Félix qui a bu chaque gouttes de sang. Il est parti cacher les corps pendant que je l’attendais sur un toit de la ville. Il s’est assis à côté de moi et m’ a pris la main.

-Je n’ai pas parlé du livre à Aro, je sais que tu tiens à cette fille.
-Merci.
-Tu sais quoi ? Jane a repéré un groupe d’humains qui savent où nous trouver, elle pense que ce sont des chasseurs de vampires. Elle ne sait pas où ils se cachent, mais ils sont dans Volterra.
-Des chasseurs ? me suis-je inquiétée.
-Ne t’inquiète pas, ce sera vite réglé.

Nous sommes rentrés à Volterra, mais je continuais à m’inquiétais sous mon masque de bien être que j’avais servi à Aro et à Félix.
Je me suis mise à arpenter Volterra le jour, espérant qu’Elijah et Meryl ne seraient pas de cette bande là pour une fois.

Trois mois plus tôt…

Cela faisait maintenant plusieurs jours que j’étais perdu dans ce labyrinthe de roches et de caillasses grisâtres qui s’étalait entre Biysk et Kyzyl en Russie. Je n’étais loin ni de la frontière kazakhstanne, ni de la frontière mongolienne mais il m’était impossible de me repérer car le paysage était vide de toutes végétations et le ciel lourd de nuages ne laissait apparaitre ni le soleil ni les étoiles. Mon matériel nécessaire à ma survie comme mon portable, une carte, une boussole et ce genre d’objets très pratiques quand on se trouve dans mon cas, étaient restés dans mon sac que j’avais dû abandonner il y a plusieurs semaines de cela lors d’une attaque de vampire à mon dernier campement qui avait coûté la vie à nombres de mes camarades. J’avouais m’en être moi-même tiré par pure chance. Cependant, je ne regrettais rien de tout ce que j’avais vécu et appris des dernières années. Ces trois dernières années plus précisément, quand j’avais pris la décision de quitter les Etats-Unis. Quitter Lilou m’avait été très pénible, surtout dans son état, et pourtant, j’avais du m’y résigner. Je n’étais de toutes manières pas d’un très grand recours pour elle car j’avais également eu du mal à encaisser les départs de nos amis. Je sentais qu’il me fallait changer d’air pour ne pas étouffer dans la petite ville qu’étais Forks. J’avais de plus une importante mission à remplir, et cette mission émanait du conseil des Anciens, en accord avec les Quileute de Forks.

Selon de nombreuses légendes apparues en Europe de l’est, il semblerait que des Loups Garous aient également existés dans la région. Pendant trois ans, j’ai cherché la moindre piste de leur potentielle existence, aidé par les clans de chasseurs de vampires éparpillés un peu partout en Europe. C’est finalement bien plus loin dans l’est, en Mongolie que j’ai eu une trace concrète de bêtes surnaturellement grandes et puissantes qu’on associait à la disparition de nombres de personnes qui s’aventuraient dans les montagnes aux environs du Lac Khovsgol. Si ces légendes étaient toujours très présentes dans l’esprit des Mongoles de la région, elles dataient du Moyen Age et pouvaient très bien désigner des vampires de l’époque, mais de nombreuses autres sources m’indiquaient ces lieux comme étant le repère de créatures bien différentes des vampires. Ces créatures avaient même un nom. On les appelait Miguö. Je ne m’étais donc pas découragé et m’était aventuré dans la région sans rien rencontrer de surnaturel. Je suis arrivé ainsi jusqu’en Russie où j’ai commencé à perdre courage. Mes vivres s’épuisaient ainsi que mes forces. J’aurais depuis longtemps retrouvé la civilisation si seulement je pouvais accepter l’idée d’avoir passé ces trois dernières années à pourchasser un mythe. Mais ça, je ne pouvais pas m’y résoudre. De plus, un retour à la civilisation signifiait pour moi un retour aux angoisses et à la sensation incompréhensible d’être incomplet. C’est pourquoi je continuais ma quête en dépit du bon sens, et finalement, mes efforts furent récompensés.

Alors que je pensais abandonner et tout simplement me coucher par terre pour enfin m’endormir, j’entendis un grognement sourd derrière moi. A une centaine de mètre plus loin, un immense amas de rocher s’élevait au bas d’une petite falaise. J’étais sûr que le grognement venait de cet endroit, aussi je m’y précipitais en oubliant instantanément ma fatigue. Un second grognement retentit, plus proche et plus menaçant. Il émanait de sous les rochers. Avec effort, je parvins à déplacer légèrement un des rochers et à le faire rouler. Quelques roches roulèrent également et je les évitais de justesse pour ne pas me faire écraser. Un museau apparut, ainsi qu’une patte aux couleurs aussi grises que la caillasse qui les entourait. Ce n’était pas un loup que j’avais trouvé pris au piège sous cet éboulement. Il était bien plus gros, le museau plus allongé, l’œil plus intelligent, sa patte prête à m’arracher la tête si jamais je m’approchais de lui. Un Loup Garou. Ou du moins, la créature s’en rapprochait. J’entrepris de dégager toutes les pierres que je pouvais sans vraiment réfléchir aux conséquences. Pour un des plus gros rocher qui se trouvait juste au-dessus de lui, je tentais de faire levier, et alors que la pierre se mit à osciller, elle racla la caillasse de la falaise et provoqua un autre éboulement. Je reçus un choc à l’arrière de la tête et perdis connaissance.
Je me réveillais ce qui me sembla être des années plus tard sur un matelas agréable qui se révéla être de la roche parsemée de maigres pousses vertes. Je sentais un souffle chaud sur mon visage et quand j’ouvris les yeux, je vis l’énorme tête du loup penché sur moi. J’eu un brusque mouvement de recul et gémit à cause d’une vive douleur dans l’épaule gauche. Le loup grogna et ses pattes s’enfoncèrent dans le sol. Plus loin, j’aperçus de la fumée s’élever au-delà des rocher. Le loup m’avait amené près de ce qui semblait être un village. Je levais ma main en signe de reconnaissance avant de lui déclarer :

-Merci… Mais je peux savoir où on est ?...

Le loup ne réagis pas et je me relevais dans un nouveau gémissement.

-Très bien, continuais-je. J’aurais beaucoup de question à te poser mais pour l’instant, j’ai besoin de me faire soigner. Je vais aller dans ce village pour passer un coup de fil. Est-ce qu’on peut se retrouver ici ce soir ?

Comme le loup ne répondait pas, j’essayais de lui parler dans les quelques autres langues du coin que je baragouinais. Ne voyant toujours aucunes réactions de sa part, je soupirais en essuyant le sang qui coulait de ma tête.

-Ok. Je reviens ce soir, répétais-je en parlant avec de grands gestes. Le loup émit un grognement assez étrange. Il semblait tout simplement rire de mes gestes. Presque agacé, je me détournais de lui pour avancer vers le village. Le loup me suivis aussitôt. Après une heure d’argumentations qui ne servirent à rien, j’étais à la limite du village, l’immense loup à mes côtés. Je dus attendre la nuit pour entrer par effraction dans la mairie du village, le loup m’attendant sagement à côté de la bâtisse. Mon coup de fil passé, je me réfugiais de nouveau dans la lisière de la forêt en compagnie du loup. Au matin, un de mes compagnons chasseur de vampire russe est arrivé dans le village dans un autobus défoncé et j’ai pu quitter la région et arriver rapidement en Pologne où résidait actuellement mon clan ainsi que les Anciens.

Par chance, Siéryï (gris en russe), comme je l’ai rapidement surnommé à cause de la couleur de son pelage a refusé de s’éloigner de plus d’un kilomètre de moi. Il ne partait que pour chasser ou lorsque nous croisions des habitations. Selon mes amis, il voulait me protéger, comme si parce que je l’avais sauvé, il avait une dette envers moi. Cependant, même s’il avait la morphologie d’un Loup Garou, il ne s’était jamais transformé en humain ce qui était très étrange. Au début, il restait prudent voire menaçant en présence d’humains mais il s’est rapidement habitué à leur présence jusqu’à devenir très familier avec certains d’entre eux. Les Anciens et les quelques Quileute représentant leur clan me demandèrent rapidement de l’emmener dans l’état de Washington pour que les seuls autres Loups Garous dont nous ayons connaissance puisse entrer en contact avec lui et chercher à comprendre pourquoi il gardait toujours l’apparence d’un loup et s’il avait connaissance d’autres créatures de son espèce. Tout ce que nous savions, et nous l’avons appris très tôt, c’était que le loup était une réelle menace pour les quelques vampires nomades qui ont eu le malheur de croiser sa route.

Trois mois plus tard

Inquiet, je marchais d’un pas rapide dans les rues de Voleterra en cherchant à me rappeler ce qu’un chasseur de vampire aussi sensé que moi faisait dans le plus grand nid de vampire au monde. Même Siéryï qui était la personne la plus déraisonnable que je connaissais concernant la chasse aux nomades avait été contre ce plan. Bien sûr, ce plan avait une faille et de taille. Le problème était qu’il n’y avait pas de plan.

A l’heure qu’il était je devais être retourné aux Etats-Unis pour présenter Siéryï aux Quileute. Le Loup Garou avait paru heureux d’apprendre l’existence de cousins dans un continent lointain mais l’idée de quitter l’Europe ne l’avait apparemment pas rempli de joie. J’avais dû lui annoncer que je partirais avec ou sans lui pour qu’il pousse un grognement résigné et qu’il me lance un coup de patte à déboiter une épaule pour me signifier que je n’irais nulle part sans lui. Il ne s’était jamais transformé en humain, et selon certains Anciens, il ne le pouvait peut-être pas. Ils pensaient que Sis qui ne devait pas être très âgé avait peut-être grandit seul, abandonné tout bébé dans la nature à l’état de loup et ignorait ou avait oublié sa condition d’humain. C’était une hypothèse comme une autre. Des camarades italiens nous proposaient de décoller aux environs de Venise dans un avion qui transportait des marchandises plus ou moins légales jusqu’à Seattle. Aussi, obligé de passer par l’Italie, je choisis de passer près de Volterra pour saluer de très proches amis. C’était le clan de chasseurs chargés de surveiller de loin la fameuse ville. Noter base la plus proche de leur nid. Ils étaient passés maîtres dans l’art de la discrétion et se devaient de ne jamais passer à l’action au risque de se faire repérer par les vampires veillant au grain dans la région. En ce moment, ils s’aventuraient de plus en plus dans l’enceinte de la ville pour récolter le plus d’informations possibles, entre autre à ma demande. C’est là que tout a basculé.

J’ai trouvé le couple d’amis qui devaient m’accueillir en pleurs. Leur jeune fille d’une douzaine d’années que j’avais déjà vue plusieurs fois avait disparu le matin même. C’était une fille charmante et prometteuse dans le métier. Elle faisait partie de cette nouvelle génération qui reprenait le flambeau de leurs parents en utilisant les nouvelles technologies. C’est ainsi que ses parents ont pu me montrer la vidéo que la jeune fille leur avait envoyé de son portable juste avant de se faire enlever. On y voyait brièvement un homme à la peau pâle. Il tenait quelque chose à la main. Un livre. Oh, cette couverture que je ne connaissais que trop bien. Le livre de Meaghan. Un vampire avec le livre de Meaghan. Mon sang ne fit qu’un tour, et j’entendais à peine mes deux compatriotes me supplier de partir à la recherche de leur fille qui était peut-être encore vivante. Moi seul, disaient-ils, avait le pouvoir de faire face à des vampires grâce à ma nouvelle arme. Tous bons amis qu’ils étaient, le fait qu’ils traitent Sis d’arme m’énerva fortement mais je mis ca sur le compte de leur tristesse. Je m’entendis leur promettre de faire tout mon possible pour retrouver leur fille s’il n’était pas trop tard et quelques heures plus tard, je me retrouvais là, au beau milieu de Volterra. Le plan suicidaire était d’appâter un vampire vers la lisière de la forêt qui bordait la ville, là où Sis était tapis et ensuite, de tenter de l’échanger contre la fillette. Aucunes chances d’en sortir vivants. Moi, je voulais également connaître leur réaction face au livre de Meaghan. Si jamais ils projetaient une action punitive, il fallait avant de me faire tuer que j’aie le temps de prévenir Loup Garous ou vampires végétariens pour qu’ils puissent la protéger à temps. Quand je pensais avoir passé assez de temps à gambader gaiement dans la rue, je tournais les talons pour rejoindre le point stratégique que nous avions convenus Sis et moi. Mais à ce moment là, j’entendis un froissement à peine perceptible dans mon dos. Mes sens de chasseurs étaient en ébullition. Il y avait un vampire derrière moi. C’était trop tôt. J’étais loin du point et je n’avais strictement aucunes chances de m’en sortir…

C’en était finit de moi. J’avais assez d’expérience pour être sûr d’avoir un vampire derrière moi. Et avoir un vampire derrière soi, ça n’était jamais très bon signe… Le voir de face n’augmentait pas vraiment mes chances de survies mais je ne voulais pas mourir sans avoir le visage de celui qui me tuerait... De celle qui me tuerait ! Dans une ruelle à quelques mètres de là, une vampire se tenait tapie dans l’ombre. D’elle, je ne percevais que la pâleur de son visage et un éclair blond de sa longue chevelure. Sa silhouette à demi effacée m’était presque familière, mais impossible de me remémorer où j’avais pu rencontrer cette vampire. C’était la première fois que je venais au cœur même de Volterra. Je l’avais peut-être croisée lors d’une chasse qui nous avait épargné l’un et l’autre, mais j’ignorais laquelle. Ca me reviendrait peut-être quand elle voudra planter ses crocs dans ma gorge… Mais au lieu d’attaquer, la vampire m’observait, fait plutôt étrange. Encore plus étrange, elle prit bientôt la parole et sa voix grave et froide me rappela un doux tintement de clochettes bien qu’il n’y avait pratiquement aucuns rapports entre les deux.

-Vous n'avez rien à faire ici ! Ni toi ni tes compagnons.

Incroyable ! La chance était avec moi ! Plus que la chance même ! Une vampire au cœur de Volterra, qui, trouvant un chasseur de vampires dans son repère, choisit de palabrer un peu avant d’attaquer ! Je tenais la perle rare ! S’attendait-elle à ce que je réponde ? Que je me justifie ? Avec une lueur d’espoir, je l’observais plus attentivement. Elle devait appartenir à la haute aristocratie si elle se permettait de prendre ses propres décisions au sein de la ville. Elle avait sans doute beaucoup de pouvoir… Et elle n’était pas affamée… Elle s’était figée mais prit rapidement de nouveau la parole.

-Je l'ai déjà dit à ton compagnon, l'autre nuit, il n'y aura pas de seconde fois si je vous trouve une nouvelle fois sur mon chemin.

Ca, c’était une information que j’ignorais ! Alors, cette vampire avait croisé un chasseur de vampire et l’avait épargné ?! Une Volturi rebelle ? Etait-elle suicidaire ? Ou alors une réincarnation de Carlisle Cullen, le seul vampire assez taré qui aurait pu selon moi épargner quelqu’un de mon espèce du temps où il vivait à Volterra. Le fait de repenser à ce vampire végétarien me fit resonger au tintement de clochette, mais je ne laissais pas mon esprit s’égarer plus longtemps. J’avais besoin de toute ma concentration. Elle avait épargné un de mes camarades, et si j’ignorais pourquoi, j’avais une chance qu’elle m’épargne moi aussi. Je devais tenter le tout pour le tout… D’un pas décidé, je m’avançais, m’arrêtant toutefois à une distance respectable d’elle.

-Nous ne partirons pas tant que l’on n’aura pas récupéré un trésor de valeur égaré dans vos murs, lançais-je en sortant de mon blouson une photo de la fille de mes amis. Il était malheureusement plus que probable que la fillette ai déjà été tuée… Il fallait que je fasse d’une pierre deux coups. Je rangeais la photo dans mon blouson en lançant un regard froid à la vampire.

-Nous savons aussi que vous avez découverts le livre de Meaghan Turner qui détaille votre vie et nous voulons savoir quelle sera votre sanction. Je vous préviens également qu’il y a actuellement un grand nombre de Loup Garous autour de votre ville. Ils ont reçus l’ordre d’attaquer si je ne suis pas revenu d’ici l’aube. Il faudra que j’aille parler à leur chef et vous pourrez venir avec moi pour vérifier mes dires...

Un petit coup de bluff ne faisait pas de mal, mais j’espérais que si quelque chose se passait mal, Sis n’attaquerait pas. Mon rêve serait qu’il accepte ma demande d’aller au Etats-Unis et qu’il puisse veiller un peu sur les gens que j’aimais. Je m'avançais un peu plus vers la silhouette cachée dans l'ombre. Cette fois, c'était un étrange éclair dans ses yeux qui m'avait interloqué. Où avais-je déjà pu voir cette Volturi ?

-Ne me prend par pour une idiote Elijah Preyston, tu sais aussi bien que moi qu'ils sont plutôt en train de garder leur forntière immaginaire, ils ne se montrent pas à une bande de vampires végétariens comme les Cullen et viendraient ici ? Mais bien tenté, gronda la vampire avec férocité.

Comme je me doutais, la vampire avait bien entendu parlé de l’existence des Quileute, comme tout autre Voltuirs depuis la petite révolution des Culen quand la fille d’Edward et Bella est née. Cependant, j’ignorais qu’elle en savait autant, sur la frontière et compagnie. Et comment connaissait-elle mon nom ? Ils avaient donc bien plus d’information que je le pensais sur les chasseurs de vampires… C’était impressionnant.

-Tu peux partir tout de suite cette gamine et aussi morte qu'un autre humain se trouvant dans la salle du conseil à l'heure du repas. J'y étais.

A ces mots, ma colère monta comme un sourd bourdonnement dans mes oreilles. Je m’y étais préparé mais ce n’est pas pour autant que je pouvais accepter en toute sérénité la mort de cette jeune innocente. J’eu une brusque envie de planter un gros pieu en bois dans le cœur de ce monstre si seulement cela pouvait lui faire quelque chose…

-Pour ton histoire de Meaghan, il n'y aura pas de represaille, cette histoire n'a jamais atteint les oreilles des Anciens et de Grand-père Aro. Quant à toi, repart, si tu ne t'inquiètes pas du destin de ta vie pense à celui de ta famille. Et surtout de Lilou Way.

L’idée qu’il n’y aurait pas de sanctions pour punir le livre de Meaghan m’étonna fortement. Surtout que c’était comme si cette vampire ne voulait pas que cette histoire s’ébruite… Mais je coupais court à toutes mes interrogations quand elle prononça le nom de Lilou. Mes muscles se crispèrent et je serrais les poings en contenant ma rage. Comment connaissait-elle son nom ? Lilou n’avait jamais été un chasseur de vampire à part entière ! L’air de plus en plus cruel de la vampire me donnait envie de me ruer sur elle, ce qui aurait été une mauvaise idée.

-Si je te tue là maintenant, aucun Loup-garou n'attaquera avec autant d'humain dans la ville si bien sur ils sont vraiment là. J'irais alors attaquer ton adorable cousine sur qui je connais tant de chose, son adresse, son travail ses relations ... Je pourrais même de dire avec qui elle est sûrement en train de parler en ce moment. Peut-être discute t-elle avec Mery Aliz Turner, qui s'est affaiblie, surtout au niveau du ventre. Ou alors est elle en train de se souvenir des bons moments avec Jack van Baleor, tranquillement devant un bon feu, après tout ce qu'il lui a fait. Ou alors est-elle simplement en train de rire avec sa très chère amie Meaghan fraichement arrivée de New York.

La surprise me coupa le souffle. Comment pouvait-elle connaitre tous ces noms ?... La région était-elle espionnée par des Volturis ? Non ! C’était impossible ! Les Loups Garous, les Cullen, les chasseurs de vampires qui pullulaient dans l’état de Washington s’en seraient rendus compte depuis bien longtemps ! L’idée que Meaghan était revenue de New York semblait malgré tout être l’idée la plus importante pour mon esprit car elle m’envahie un instant avant que je puisse la contenir dans un coin de ma tête. Quelque chose me perturbait ! Tous ces noms firent apparaitre des images dans ma tête… Des couleurs, des sons… Soudain, je me figeais. Je venais de me souvenir d’où provenait ce doux tintement de clochette…

C’était la voix d’Ava. Tétanisé, je relevais les yeux vers la vampire devant moi. Non. C’était impossible. Cette Volturi sans cœur et aussi cruel que possible, ce monstre froid, ce buveur de sang humain ne pouvait pas être Ava ! C’était impensable ! Non ! Il fallait que j’oublie cette éventualité ! Et pourtant, cet éclair que j’avais perçu de son regard… En proie à un profond malaise, je levais ma main avec hésitation vers elle.

-Ava ?... soufflais-je sans savoir vraiment pourquoi. Ca na pouvait pas être elle !

Mais avant que je continue, une autre sorte de malaise s’empara de moi. Avec un frisson, je lançais en regard autour de moi. Oh, un danger arrivait… Un énorme danger, semblable à une fin de monde, je le sentais ! Je devais fuir. Fuir pour ma vie, si ca n’était pas déjà trop tard. Je fixais la vampire dans un regard mélangé de suspicion, de tristesse, de pitié et de répugnance. Puis, lentement, je me détournais et commençais à courir de plus en plus vite. Je devais échapper à la menace qui s’approchait. Je devais échapper pour protéger tous ceux qu’avait citée la vampire. Pour protéger Sis. Je devais échapper à la vision d’une Ava, au doux sourire, et aux yeux rouge… Rouge sang…

[dsl pour le retard]

Comme je le craignais, je sentis la présence de Sis une demi-seconde avant que je ne sente une brusque pression sur la vampire au-dessus de moi. L’autre vampire se sauva tandis que la première fut projetée contre un arbre et lança un regard horrifié au Loup Garou grognant en face d’elle. Sis se mit en position d’attaque que je ne connaissais que trop bien. Son ennemie n’allait pas en réchapper.

-Sis non ! hurlais-je en m’interposant. C’était très dangereux de vouloir séparer ainsi un Loup Garou de sa proie mais je ne pouvais pas le laisser faire.
Sis m’écarta d’un coup de museau et bondit sur elle grognant mais il se contenta de poser ses pattes sur ses épaules, la plaquant ainsi contre le tronc. S’approchant de son visage, il sembla l’examiner sans s’arrêter de grogner.

-Oui c’est bien son sang et non le mien que tu sens, lancais-je en m’approchant de nouveau. Ce n’est pas une vampire comme les autres… N’est-ce pas… Ava ?...

Comme elle levait les yeux vers moi, mes derniers doutes s’envolèrent. C’était bien elle… Malgré ses yeux, le sang sur son visage, sa voix qu’elle avait transformé… Il n’y avait plus de doute possible. Un détail m’horrifia. Ses yeux étaient très foncés, ce qui signifiait qu’elle était affamée ! Je passais la main sur mon visage pour me donner une contenance puis releva les yeux vers elle.

-Je sais bien que tu m’as sauvé la vie, mais ne crois pas que c’est pour ça que j’ai empêché Sis de te réduire en lambeau. Il n’y a pas d’honneur ni aucunes formes d’alliances entre les chasseurs de vampires et les monstres buveurs de sang humain. C’est une de nos règles.

Je secouais la tête et Sis raffermissait sa prise, sans doute réprimant mal son envie de la tuer, puis je relevais le visage vers elle.

-Mais toi Ava… Comment pourrais-je te tuer ? Comment as-tu pus tomber aussi bas, continuais-je avec plus de difficultés pour m’exprimer tant ma douleur était palpable.

-Tu n’es pas comme eux, finis-je par exploser en pointant un doigt accusateur vers la ville de Volterra. Tu n’es pas un monstre ! Quel vampire épargnerait par deux fois un chasseur de vampire dans son repère ! Quel vampire affamé parviendrait à épargner un homme en ayant sa bouche contre sa gorge et une odeur de sang dans le nez ! Je ne comprends pas ! Tu penses faire parti des leurs ? C’est faux ! Tu n’es pas un Volturi ! Tu es… mon amie…

Sentant que continuer à dire ce que je pensais me ferai pèter un câble, j’abandonnais en reculant et donna une bourrade de toute mes forces contre Sis pour l’obliger à la libérer, ce qu’il fit sans grand enthousiasme. Il recula de quelques pas mais n’abaissa pas sa garde pour autant. Je le rejoins avant de me retourner vers Ava.

-Nous devons partir immédiatement, tes petits amis ne vont pas tarder à arriver. Je retourne à Forks, Sis doit rencontrer les Quileute. Je pense qu’ils apprendraient beaucoup mutuellement.

Je fis une pause avant de prendre un ton beaucoup plus doux, presque suppliant.

Ava… Je t’en prie, viens avec nous… Je peux t’aider à t’en sortir ! Si tu reste, nous serons définitivement ennemis et je n’aurai pas d’autre choix que t’éliminer la prochaine fois que je te verrais…

Alors que je me retournais pour m’éloigner, Ava déracina l’arbre contre lequel elle s’était appuyée avec la rapidité propre aux vampires et le planta à nos pieds, juste devant nous. Je me retournais vivement et Sis se plaça d’instinct devant moi tandis que la vampire me lançais d’une voix froide.

-Arrête toi Elijah Preyston. Immédiatement.

Elle fit une légère pose pendant laquelle je pus voir qu’elle avait repris son masque d’autorité.

-Tu ne sais absolument rien de moi. Que crois tu faire si je suis bel et bien une volturri à présent ? Crois tu que tu pourrais m'empecher de tuer, lança-t-elle rageusement en s’en prenant à un arbre à côté d’elle. Je n'ai pas épargné cet homme par pitié, je n'avais pas le choix. Tu l'aurais retrouvé mort dans d'autres conditions. Est ce que tu crois réellement que je vais me déplacer et fraterniser avec de vulgaires repas ? Je ne suis pas si sûre que je veuille voir Lilou et Jack suintant les sentiments contradictoires à côté de moi. Je n'ai rien à gagner à retourner là-bas !

Elle leva le nez en l’air avec un air supérieur qui me donna envie de la gifler. Je n’avais plus devant moi qu’une boule de haine prétentieuse. Où était passé l’Ava que je connaissais ? Elle paraissait avoir bel et bien disparue. La vampire en face de moi représentait tout ce que je détestait de plus au monde, c’en était presque inimaginable. Comme si son manège n’avait pas suffit, elle se colla un sourire cruel sur le visage et s’approcha de moi.

-C'est à mon tour de te proposer quelque chose. Je pourrais te tuer la tout de suite, sans le moindre remord, je me sentirais pleine de fierté.

Tel au vautour, elle se mit à tourner autour de moi, pleine d’une haine sourde.

-Imagine, ils apprendront qu'une simple demi vampire en a tué un. Alors pourquoi deplacer la date fatidique de ce qui doit et ce qui va arriver aux campements ? Figure toi, que leur reveler l'emplacement de vos clans a été ma première action… Tu veux toujours de moi maintenant ?

La réaction de Sis, inévitable, fut d’une rapidité fulgurante. Il aurait sans aucuns doutes planté ses crocs dans la gorge de la vampire si je n’avais pas anticipé. Je réussis à le retenir à temps en arrachant une touffe de ses poils au risque de me faire arracher le bras en hurlant :

-Sis !

Le loup grogna tous les crocs dehors en fixant méchamment la vampire. Je lançais un regard froid à la vampire en face de nous qui soit n’avait aucune peur de mourir, soit jouait très bien son rôle. Mon sang bouillonnait et je ne parvenais pas à me calmer.

-Alors tu le prends comme ça, finis-je par lancer les dents serrées. Si ce que tu dis est vrai et que tes stupides frères attaquent précisément les campements dont tu as entendu parler, crois-moi, je te trouverai… Je te trouverai et je te tuerai ! On tuera tout ce qui se trouvera sur notre passage. Pour chacun de mes frères tombés, l’un des tiens périra !

Sis grogna comme pour appuyer mes dires et son grognement me rappela à l’ordre. Je détendis mes muscles et la toisa.

-Mais le problème, c’est que je ne te crois pas... Tu parles beaucoup miss Volturi, mais tu ne fais pas grand-chose. Tu dis que tu n’aurais aucun mal à me tuer ? Eh bien vas-y… Tu as beau avoir tous les prétextes du monde, tu viens de me sauver la vie devant cette autre vampire.

Provoquer ainsi un vampire n’était pas des plus intelligent, et si Sis n’avait pas été là, je ne m’y serai pas risqué.

-Tu sais ce que je sens derrière tes menaces bidon ? De la peur, de la souffrance… Que tu caches assez mal d’ailleurs. Je t’ai proposé mon aide et tu l’as refusée… Ne crois pas maintenant que je vais me mettre à genou pour que tu nous suives, que je vais te prendre en pitié, ou même que je prenne peur d’une presque vampire… Notre avion décolle à 10 heures ce matin. Je t’attendrai jusque là, ensuite je partirais.

Mon discours pouvait provoquer une grande colère chez elle, ne serait-ce que par sa fierté que je venais de bafouer. Sis serait ma seule défense si elle décidait d’attaquer.. Je m’éloignais à reculons avant de me retourner et je me mis à courir d’un rythme soutenu, le Loup Garou à mes côtés. Je ne me faisais pas d'illusions. D'après ce que je venais de voir, elle ne viendrais très certainement pas à notre petit rendez-vous.

-Sis !

Le loup gronda férocement et failli sauter sur moi. Elijah le retint de justesse, je l'ai fusillé du regard de ne pas l'avoir fait, je ne supportais plus ce que j'étais devenu et il empêchait se que je voulais qu'il arrive ?

-Alors tu le prends comme ça, fulmina t-il, j'ai acquiescé avec toujours mon sourire collé aux lèvres. Si ce que tu dis est vrai et que tes stupides frères attaquent précisément les campements dont tu as entendu parler, crois-moi, je te trouverai… Je te trouverai et je te tuerai ! On tuera tout ce qui se trouvera sur notre passage. Pour chacun de mes frères tombés, l’un des tiens périra !

Le loup grogna comme pour confirmer les dires d'Elijah, j'ai souris interieurement, je degoutais Elijah et son visage exprimait très bien ce nouveau sentiment à mon égard. J’ai serré les dents et j’ai attendu qu’il continue son discours de guerre

-Mais le problème, c’est que je ne te crois pas... Tu parles beaucoup miss Volturi, mais tu ne fais pas grand-chose. Tu dis que tu n’aurais aucun mal à me tuer ? Eh bien vas-y… Tu as beau avoir tous les prétextes du monde, tu viens de me sauver la vie devant cette autre vampire.

J’ai grondé d’horreur, qu’il profère des menaces d’accord mais m’insulter comme ça, je ne l’avais pas fait moi. Alors pourquoi lui se donnait le droit ?

-Tu sais ce que je sens derrière tes menaces bidon ? De la peur, de la souffrance… Que tu caches assez mal d’ailleurs. Je t’ai proposé mon aide et tu l’as refusée… Ne crois pas maintenant que je vais me mettre à genou pour que tu nous suives, que je vais te prendre en pitié, ou même que je prenne peur d’une presque vampire… Notre avion décolle à 10 heures ce matin. Je t’attendrai jusque là, ensuite je partirais.

Ses paroles m’ont frappées et j’ai battu en retraite pendant quelques secondes avant de reprendre une contenance, Elijah a semblé très content de lui et le loup jappait comme s’il riait. Néanmoins pas complètement idiot, il sest reparti à reculons avant d’être hors de portée et partir en courant avec le loup à côté de lui.
C’est à ce moment que le contre coup de ses paroles est arrivé. J’ai hurlé de rage et j’ai tailladé aux moins dix arbres dont deux sont tombés dans un fracas assourdissant.
Le temps que je me calme un peu, et je me suis calmée d'un seul coup, je me suis rendue compte que ce ne serait pas idiot de voir dans combien de l’avion partait. Il était sept heures 30, son avion partait dans deux heures et demie. J’ai reflechi à ses paroles.
Il avait raison.
Il avait attrocement raison. Je ne cachais que de la peur et de la souffrance, mais dans un sens j’avais bien vu ce qui s’était passé quand j’étais retourné là bas il y a deux semaines.
Mais peut-être maintenant que je connaissais quelqu’un qui savait ce que j’étais me permettrais de mieux réagir. Et puis Jack allait être là. Et je pourrais avoir ma vengeance pour se qu’il m’avait fait, il n’avait pas le droit de m’abandonner ici. C’est de sa faute si je suis devenue ainsi.

Je me suis remémoré la photo qu’Elijah m’avait montré. Je n’avais pas été très sympa, peut-être pouvais-je faire quelque chose pour me racheter à ses yeux. Les humains aiment bien … avoir le corps de leur proche décédé non ?

J’ai courus jusqu’au souterrains, et en courant … je suis rentrée dans Félix.

-Nora !

C’est seulement à ce moment que j’ai entendu les hurlements. Typiquement humains, mais ce n’était pas les mêmes qu’à l’heure du repas. Non, à cette heure c’était de la terreur, alors que là, c’était plus … de la douleur ?

-Félix, c’est quoi ces cris ?
-Mais comment ca se fait que tu sois vivante ?
-Hein … euh je t’expliquerais plus tard.
-Jane et une troupe de Volturri sont partis là-bas.
-D’accord, c’est quoi ces cris ? me suis repeté.
-Caïus a fait ordonné de transformer une gamine.
-Ce n’est pas tout les jours ça, pourquoi ?
-Bah en fait c’est une chasseuse de vampire et il a jugé que pour quelqu’un de sa race ce sort était pire que la mort.

Evidement. J’ai courus jusqu’à l’origine des cris, dans une salle la plus éloigné de la salle du conseil. Félix ne m’avait pas suivi. Je me suis approchée. C’était bel et bien une gamine, elle ne devait pas dépasser les quinze ans et … c’était la fille de la photo. Je me suis retournée en sentant une nouvelle odeur.

-C’est dégueulasse ce qu’ils lui ont fait, a dit Emilie.
-Aide moi.
-A quoi ?
-A la rendre humaine, le venin ne doit pas encore avoir commencé à agir.
-Il a atteint le cœur.
-Aide moi.

Elle a acquiescé et a chargé la gamine sur ses épaules. J’étais déjà allée dans la grotte d’Emilie, elle avait recrée toute une salle d’opération avec le materiel qui allait avec au cas où je me blesserai. Et puis, elle voulait devenir medecin.

Emilie a déposé l’adolescente sur la table. J’ai ouvert le réfrigérateur, il y avait plusieurs poches de sang, toute O-.

-Comment tu veux proceder ? m’a t-elle demandé
-ET bien, une bonne partie de son sang est contaminé mais pas tout. Si j’aspire le sang touché et qu’on lui en redonne elle devrait survivre, non ?
-Ava …
-Appele moi Nora je t’en prie.
-Tu es affamée, si tu bois son sang tu ne pourras pas t’arrêter.
-Débrouille pour que ca n’arrive pas alors.

J’ai contourné le corps et j’ai repéré l’endroit où l’odeur du venin était plus forte. La gamine à gémit et s’est agité. J’ai mordu dans sa chair.
Je me suis forcée à éviter de penser, je sentais le regard d’Emilie sur moi. J’ai senti dans ma gorge, le moment où le sang n’avait plus le goût du venin. Emilie a posé une main sur mon épaule.

-Petite puce.

Le sang était enivrant, apre à cause du venin, mais enivrant quand même . Je ne comprenais plus, pourquoi est ce qu'elle m'empechait de me nourir ? La vérité m'est parvenue comme une gifle quand j'ai ouvert les yeux. L'humaine avait arrêté de gémir, mais elle était à présent d'une pâleur effrayante, son souffle n'était presque plus qu'un râle. Je me suis arrachée et je suis sortie en courant. J’ai attendu une petite heure avant d’y retourner. Il était neuf heure et quart. Avec le poid de l’adolescence j’aurais pile poil le temps d’arriver à la foret et remonter la trace olfactive d’Elijah, qui, ce gros malin ne m’avait pas donné l’adresse du départ de son avion. Emilie avait relevé le lit. L’enfant respirait faiblement mais elle était en vie.
Une intra-veineuse tronait au milieu de son coude laiss

-T’as failli la tuer, Nora.
-Ce n’est pas arriver. Pourquoi m’as tu aider ?
-Nora, tu es mieux quand tu aides les humains, tu n’es plus la même depuis cinq ans. Et moi je preferais Ava.

Je ne lui ai pas répondu, j’ai enfilé une paire de lunette de soleil et un chapeau, j’ai fourré une pochette de sang dans ma poche et j’ai chargé l’adolescente sur mes épaules. Elle avait une odeur surnaturelle, c'était assez étrange, trois odeurs se melangeaient en elle. L'humaoine qu'elle avait été, celle qu'elle avait failli devenir, et celle qu'elle allait devenir en vivant. J'ai senti son regard sur moi et l'odeur de Félix arrivant dans ma direction m'a sauté au nez.

-Ok, ca va aller, l'avion est toujours là, lancais-je au Loup Garou trottant à mes côtés. Notre petit détour nous avait fait perdre de précieuses heures, et peut-être pour rien. Sis semblait me reprocher mon optimisme concernant cette vampire. Visiblement, il ne l'appréciait absolument pas. Je lui lançais une bourrade qui aurait fait vaciller le plus vaillant des hommes en levant le sac en plastique que je tenais à la main au niveau de mes yeux. A travers le plastique opaque, la lumière du soleil passait et rendait le sac d'un belle couleur rosée. Je souris de nouveau, songeant que mes diverses relations me facilitaient bien la vie. Quand Sis poussa un grognement de mécontentement, je relevais vivement les yeux vers l'avion. Ava était-elle là? Pour l'instant, je ne pouvais voir qu'un amas de personne que je reconnaissais assez bien. Il y avait là bon nombre de chasseurs de vampires venus pour me saluer ou me donner les dernières recommandations des anciens concernant Sis. Je reconnus aussi John, le père de la fillette qui me lança un regard anxieux.

Peiné, je baissais la tête. Il fallait bien sûr que je lui annonce la mauvaise nouvelle. Mais en tant que chasseur de vampire, il devait bien s'attendre au pire. C'était notre lot à tous. J'avais moi-même perdu mes parents très tôt à cause de ces buveurs de sang.

J'arrivais près de deux de mes camarades qui me saluèrent avec exubérance. Je leur rendit un salut un peu moins virulant. A vrai dire, depuis que j'avais ramené Sis, on me considérait différemment. Je sentais chez eux une admiration et une jalousie toutes aussi ecoeurantes l'une que l'autre. J'étais finalement assez heureux de rentrer à Forks. Sis cesserait également d'être considéré comme une chose. J'avais vraiment hâte de le voir rencontrer les Quileute. Comme sentant quer je pensais à lui, Sis me poussa et désigna de la tête un attroupement de personnes, plus loin, de l'autre côté de l'avion. Fronçant les sourcils, je m'y dirigeais, bientôt rejoint par John.

-Elijah, j'ai besoin de savoir, me lança-t-il dans un anglais à accent italien roulant.

Je n'eu pas le temps de lui répondre, car je pensais comprendre ce qui se passait devant moi. J'accourus en bousculant tous ceux qui se trouvaient sur mon passage. Je captais quelques brides de conversations ici et là qui confirmaient mes doutes. Malgré moi, je me pris à sourire. Elle était venue! Mais si je n'intervenais pas maintenant, son action deviendrait le dernier bon choix de sa vie. A quelques mètre de là, je reconnus l'un de nos meilleurs éléments. Il avancait à grandes enjambées en criant aux autres de s'éloigner. Il sortit un revolver de sa poche et visa. D'un bond, je me jetais sur lui et réussis à lever son arme quand le coup partit. Nos camarades se retournèrent vers nous et je remarquais que Sis s'était placé devant Ava... et une autre vampire? ...

-Tu allais faire une erreur mon ami... lançais-je sous le regard haineux de l'homme qui voulut sans doute me frapper pour ce que je venais de faire. A cet instant, John reconnus la personne à côté d'Ava.

-Liz, s'écria-t-il en se précipitant vers sa fille en la serrant dans ses bras. Le regard mouillé de larmes, il leva un regard interrogateur vers la vampire, cachée derrière ses lunettes noires. Qu'est-ce que?...

Vivement, je saisis Ava par le bras et l'entraîna vers l'avion en courant. Sis derrière nous fermait la marche en grondant sur tout ce qui s'approchait trop près. Ava avait sauvé la fillette! Malgré ca, je savais parfaitement que sa bonne action ne suffirait pas pour la sauver d'une troupe de chasseurs de vampires avides de vengance. Ils hésitaient encore pour la plupart sur l'identité d'Ava dont la peau était evidemment différente de celle des vampires. Je poussais Ava dons l'avion en lui lançant le sac plastique qu'elle attrapa au vol. A l'intérieur se trouvaient divers pochettes de sang d'hopitaux et centres de santé très variés de la région.

-Pour le voyage, m'écriais-je avec un sourire. Je savais pas ce que t'aimais, alors j'ai pris un peu de tout! Je me figeais un instant avant de me rapprocher d'elle. Merci... fis-je doucement, puis je me détournais vivement.

Je poussais d'un coup de pied Sis à l'intérieur et fit un signe de la main au pilote qui me le rendit et démara l'apareil. J'eus jsute le temps de refermer la porte avant que l'appareil ne s'ébranle. La dernière chose que je vis fut une foule de personnes qui s'éloignaient de l'appareil en lancant des regards coléreux vers nous. Seul Liz, la fille de John lança un signe amical vers nous.

Nous avions à présent quelques heures de vol devant nous avant d'attérir à Seattle... Je me retournais vers mes deux compagnons en passant ma main dans mes cheveux. Un Loup Garou et un Quileute... Pas évident comme cohabitation...

-Tout va bien? demandais-je pour l'un comme pour l'autre. J'ai prévenu des amis de la réserve de notre arrivée à Seattle. Enfin... Ils ne sont pas au courant pour toi Ava...

(Dans ton post tu as écris : "Un Loup Garou et un Quileute..." C'est la même chose non ?)


-Qu'est ce qui se passe ? demanda l'adolescente en regardant derrière mon épaule.

Je me suis retournée vivement, la troupe d'humain s'était agité et semblait menaçante. Une butte de poil gris dans la masse indiquait qu'Elijah et le loup garou était arrivé dans la plaine. Un jeune garçon s'est tracé un chemin parmis ses camarades, les yeux de l'enfant se sont écarquillés de terreur.

-Marco non ! a t-elle crié.

J'ai compris le danger en voyant un éclat argenté qu'il pointait sur nous, j'ai grondé en sa direction et j'ai pris la jeune fille dans mes bras pour la proteger de mon corps un peu plus résistant et j'ai fermé les yeux, le coup est parti, mais il ne nous a pas atteint, ou du moins pas moi. Une violente brûlure a secouée mon système respiratoire.
Le loup Garou s'était placé devant nous mais il ne semblait pas blessé, donc la balle n'était pas partie dans notre direction.
J'ai contourné le loup-garou pour regarder ce qui s'était passé, le jeune homme qui nous visait avait été contrecarré par Elijah qui tenait son bras relevé.

-C'est Elijah qui vient de nous sauver la vie ? Qu'est ce qu'il fait ici ? m'a demandé la jeune fille

J'ai hoché les épaules, moi même je m'étonnais qu'il n'ait pas tenté de nous abattre également. La troupe d'humain s'est rapprochée de nous, ce faisant plus dense, plus suffocante pour moi. Le loup les tenait à distance de moi, mais j'avais du mal à me contrôler bien que je sois rassaciée.

-Nora ? s'est inquiétée la jeune fille en me voyant tomber à terre après avoir reçu un coup. Je l'ai attirée à moi et je lui ai glissé à l'oreille en tapant la poche de sang dans sa poche.
-N'oublie pas tu as subi un manque important, c'est du O négatif, ne l'oublie pas. Et ne t'inquiète pas des changements occasioné.

Elle a acquiescé et m'a aidée à me relever. Elle a relevé la tête et ses yeux se sont embrumés. J'ai regardé l'homme qui s'approchait d'elle.

-Liz,il s'est approché et l'a pris dans ses bras, j'ai légerement souris en la voyant, surtout que maintenant que je conaissais son nom. L'homme qui devait être son père s'est tourné vers moi. Qu'est-ce que?...

Quelqu'un m'a attrapé par le bras et m'a tiré vers l'avion, j'ai plaqué ma main sur mon chapeau et j'ai suivi le chemin. Le loup Garou grondant sur les mains qui voulaient s'approcher de moi.
J'ai trébuché en montant dans l'avion mais j'ai réussi à monter à l'intérieur et à intercepter l'objet que m'a lancé Elijah, un sac plastique, contenant des pochettes de sang.

-Pour le voyage, s'écria t-il pour moi. Je savais pas ce que t'aimais, alors j'ai pris un peu de tout ! Merci..., a t-il ajouté doucement et je l'ai ignoré.J'ai légerement froncé les sourcils en réalisant qu'il savait par avance que j'allais décidé venir.
Je me suis approché d'un hublot crasseux et j'ai regardé ces humains qui me craignaient et qui me haïssaient alors qu'ils ne me
conaissaient. Seule Liz me souriait en agitant la main dans ma direction. Je lui ai rendu son signe avec un sourire poli.

Quand l'avion s'est ébranlé pour s'envoler, je me suis assise sur une caisse et j'ai regardé Elijah qui semblait préoccupé, mais quand même un peu amusé en me regardant tour à tour avec le Loup.


-Tout va bien? nous demanda t-il. J'ai prévenu des amis de la réserve de notre arrivée à Seattle. Enfin... Ils ne sont pas au courant pour toi Ava...

J'ai baissé les yeux sur mes mains et le sac plastique, je les agité devant moi pour attirer l'attention d'Elijah.

-Merci mais je ne vais pas en avoir besoin, j'ai déjà bu.

J'ai posé le sac à côté de moi et j'ai enlevé mon chapeau. Je me sentais mal de partir comme une voleuse. Que ce passerait-il quand Félix se rendrait compte de mon absence et quand ils se rendraient compte qu'Emilie m'avait aidé à aider cette fille.
Comme pour confirmer mes dires, mon téléphone portable a sonné. Félix. J'ai soupiré profondément et j'ai pris mon visage dans mes mains pendant que la sonnerie continuait.
J'ai refusé l'appel et j'ai éteins mon téléphone etnje l'ai rangé au plus profond de ma poche.

-Ils doivent se douter que je reviendrais. J'ai causé quelques problèmes là-bas il y a deux semaines.

J'ai soupiré et j'ai remonté mes lunettes sur mon nez. J'ai tourné la tête vers le Loup qui a recommencé à gronder quand j'ai pincé les lèvres en sentant les effluves assez désagréables qui émanait de lui.

-Pourquoi m'as tu aidé ? Et si je ne voulais pas venir en réalité et que tu m'avais embarqué de force ? Je me suis rendus compte en me renforgnant après que j'avais perdu toute crédibilité en abandonnant une de mes voix "Spéciale Volturri & cruauté". Ca m'a encore plus enervé. Et si je ne voulais pas retourner à Forks pour voir ma maison et cet imbécile de Jack !

Je me suis mordue la lèvre en réalisant que je venais de rappeler à Elijah la présence de Jack auprès de Lilou. Seul ... ou presque. Il fallait que je me jure de ne pas pronnoncer le nom de Meaghan.
J'ai haussé les épaules sans attendre de réponses et je me suis tournée vers l'Italie qui se profilait au loin.
J'ai lorgné sur les pochettes de sang et j'ai craqué, avec l'innocence et la nonchalance incarnée, j'ai sorti la paille que j'avais precedement utilsé et je l'ai planté dedans pour boire. Mh ! AB négatif était un de mes préferés.

-C'est marrant qu'il se retransforme pas. Je l'ai pas encore bouffé il pourrait avoir un peu confiance, non ?

J'ai profité de ma remarque pour pouvoir détaillé le loup. Il ressemblait beaucoup à Zillah, la même teinte de pelage, la même couleur des yeux. Il était un peu plus fin que lui mais ils se ressemblaient assez.
Le loup a légèrement grogné à mon adresse et j'ai fait mine de m'intereser à des caisses à côté de lui en gardant un oeil interessé sur le Loup.

[ah oui dsl, c’était Vampire et Loup Garou comme t’avais dû le comprendre]

Ava sourit en secouant le sac plastique que je lui avais confié devant mes yeux.

-Merci mais je ne vais pas en avoir besoin, j'ai déjà bu.

Je me contentais d’ignorer sa remarque en haussant les épaules. Peu m’importait qu’elle se soit déjà nourrie, il était toujours prudent d’avoir ces poches de sang si l’on devait être enfermé plusieurs heures en compagnie d’un vampire. Le silence s’installa quelques secondes avant qu’un portable ne sonne. Je vérifiais distraitement le mien que j’avais acheté quelques jours plus tôt. Il m’avait bien servis pour préparer notre petite escapade mais surtout aussi notre arrivée. J’avais eu Mato le matin même et Lilou pendant quelques précieuses secondes. Malheureusement, je n’avais pas eu le temps de lui parler plus longtemps car j’étais déjà en retard à notre rendez-vous. Néanmoins, j’avais remarqué que le ton de sa voix avait changé. Elle semblait aller mieux, et elle était très en colère de n’avoir pas eu de nouvelles de moi jusque là et de n’être prévenue de mon arrivée que le jour même. Je souris à ce souvenir tandis qu’Ava éteignais son portable la mine peinée.

-Ils doivent se douter que je reviendrais. J'ai causé quelques problèmes là-bas il y a deux semaines, marmonna-t-elle. En fronçant les sourcils, je m’approchais d’elle. Je ne dis rien mais je m’interrogeais sur les quelques problèmes dont elle parlait. La vampire lança un regard désapprobateur vers Sis qui s’était confortablement installé à terre. Son air calme malgré la présence pour lui d’une ennemie dans le même espace clos m’étonna mais j’en fus ravi. Ava enchaîna en m’observant à mon tour.

-Pourquoi m'as tu aidé ? Et si je ne voulais pas venir en réalité et que tu m'avais embarqué de force ? Et si je ne voulais pas retourner à Forks pour voir ma maison et cet imbécile de Jack !

Je sursautais et soutint son regard au moment où elle fuyait le mien. Elle semblait regretter ce qui venait de sortir de sa bouche et je savais que je n’en saurais pas plus. C’était la deuxième fois qu’elle mentionnait Jack et le ton haineux qu’elle prenait m’inquiétait. Qu’avait-il bien pu se passer entre eux deux ? Etait-ce à cause de Jack qu’Ava était venue vivre à Volterra ? Après tout, après cinq ans, Jack avait pu beaucoup changer. Et l’idée qu’il avait soudainement décidé de revenir à Forks était dérangeante. Pourquoi maintenant ? Sa décision de quitter Lilou avait été courageuse et sommes toute raisonnée. Il avait raison en disant qu’elle était en danger permanent à cause de lui, et s’éloigner lui permettrait de reprendre une vie normale d’humaine où les maladies et le terrorisme sont les plus grands dangers.

Je me rendis soudain compte que j’adaptais l’attitude de Jack à la mienne. Oui, c’était par ce raisonnement que je m’étais persuadé que l’éloignement de Meaghan était une bonne chose. Elle était en danger dans cet univers de vampires et vivre loin de nous, et loin de moi lui garantissait une vie plus sécurisée. En soupirant, je me passais une main dans les cheveux en essayant de me reconcentrer. Repenser à elle maintenant ne servait à rien, sinon à me faire souffrir. Jack était de retour à Forks, j’ignorais pourquoi et c’était ce qui ne me plaisait pas. La colère d’Ava ne faisait rien pour m’aider à me calmer. Ce fut de nouveau elle qui me tira soudainement de mes pensées en rompant le silence.

-C'est marrant qu'il se retransforme pas. Je l'ai pas encore bouffé il pourrait avoir un peu confiance, non ? En sirotant une pochette à l’aide d’une paille, elle lorgnait vers Sis qui se contenta de grogner sans lever la tête vers elle.

Je me pris à rire devant ce couple assez saugrenu. Ils étaient pleins d’une curiosité évidente l’un envers l’autre mais étaient chacun trop fiers pour la montrer.

-Sis n’est pas un Loup Garou comme les Quileute, expliquais-je en m’asseyant à côté de lui. Depuis plusieurs mois que je le côtoie, je ne l’ai encore jamais vu se transformer en humain. Je ne sais pas s’il est né comme ça, ou s’il a perdu l’habitude… J’espère qu’ils pourront communiquer avec les loups de la réserve. Ca pourrait être intéressant pour tout le monde.

Je savais que Sis était moins enthousiaste que moi sur ce point, aussi, il se contenta de me fixer d’un œil morne avant de replonger la tête entre ses pattes. Je savais qu’il n’allait pas tarder à ronfler. L’imitant, je plaçais mes mains derrière ma tête et m’adossa aux caisses derrière moi. Quand je rouvris les yeux, je me rendis compte que de nombreuses heures avaient passées et l’avion descendait en altitude. Nous n’allions pas tarder à atterrir non loin de Seattle, sur une piste officieuse qu’utilisaient les trafiquants.

-J’ai rien loupé ? demandais-je en m’étirant longuement. Distraitement, je jetais un coup d'œil à mon portable pour voir si ni Lilou ni Mato n'avait essayé de me contacter. Si tout allait bien, c'était l'un ou l'autre qui viendrait nous chercher...