Vancouver, un peu trop tôt...

Je recus un appel d'Ava tandis que j'étais en train de m'interroger sur ce qu'Ava mangeait d'habitude.
Elle me demandais ce que je faisais pour être si long et si je comptais revenir bientôt. Je lui expliquait, non sans employer un ton légèrement ironique ce que je faisais exactement en ce moment là.
Elle raccrocha et finalement lassé de juger les aliments par leur degrés de puanteur, je décidai de plutôt lorgné sur le contenu du charot d'une mère d'un enfant qui pleurnichait pour je ne sais quels produits humains.
Certaines personnes se retournèrent sur mon passage, il faudrait que j'y pense la prochaine fois que je serais de corvée de course. Je prendrais un chapeau et des lunettes de soleil.

Je finis par passer devant la caissière, pourquoi elle me dévisagea ? Je ne le su pas, étais-ce à cause de ma nature ou de mes achats ? Aucune idée.
Je repris la voiture en direction de la villa. A ma grande surprise, elle était vide, je m'empressai de ranger les courses avant de foncer en haut vers la chambre d'Ava que j'esperai se trouver en compagnie de Lilou et ne trouvais paersonne. Je descendis les escaliers et allais dans la bibliothèque où je trouvais Crystal et ... Emilie.
Je préferais vite oublier la teneur de nos relations à l'époque où on se cotoyait à Volterra. Emilie était, comme Crystal, une femme très belle parmis les Immortels.

-Où sont Ava et Lilou ? demandai-je.

-La jeune humaine ... c'est Lilou ? me demanda Emilie avec une moue moqueuse.

-En effet, Emilie.

-Qu'est ce qui se passe Jack ? Toi aussi tu t'es lié d'amitié avec la bouffe ?

-Ne parle pas de Lilou ainsi Emilie !

-Oh, comme tu veux, Ava est partie la voir, vu qu'elle était entre les pattes d'un Lycan et que Petite Puce était pas très rassurée.

-Je croyais qu'Ava detestait ce surnom.

-C'est toujous le cas, mais elle est pas là.

-Bon, j'y vais je reviens, dis-je à Crystal.

-Alors je viens avec toi ! dit Emilie en se relevant. Je refuse de rester loin de Petite Puce et toi.

Je soupirai mais me résignai, Emilie pouvait être tenace quand elle le voulait. Je choisis d'y aller à pied, Emilie s'acrocha à mon bras comme elle en avait l'habitude à Volterra. Et pendant le trajet, dans l'ombre des bâtiments à cause des humains, j'évitai d'écouter ce qu'elle me disait à propos de projet nous concernant tous les deux. Pour moi le seul "nous" qu'il existait dans mon répertoire concernait Lilou et moi. Il falliait qu'Emilie accepte de renoncer à ce futur ou le "nous" serait elle et moi.
J'appercus Lilou et le lycan sur le bas côté près de la forêt et Ava qui courait en criant arrivait de l'autre côté.
J'essayai de me débarrasser du bras d'Emilie tandis que je m'approchais de Lilou mais cette dernière ne lachait pas l'affaire.

-Désolée, s'excusa Emilie.

La jolie Ava arriva vers nous en courant, je me sentis soulagé.
Comme si j'étais content qu'elle n'ait rien. Ca en devenait flippant. Ma mère me parlait des coups de foudre mais là ! C'était carrément bizzare, je m'inquietais quand elle n'était pas là et je me sentais heureux qu'elle n'ait rien quand j'étais près d'elle.
Comme si elle était bien plus importante que ma propre vie.

-Salut Ava, content que tu n'es rien, fis je en souriant. Où est l'horrible vampire aux yeux cramoisis ? blaguai-je.

Puis je sentis une odeur désagréable, celle de vampire. Je vis Jack, le conducteur de la Mercedes avec la fille vampire qui avait faillis nous attaquer pour nous avoir comme petit-déjeuner.

-Désolée, s'excusa la jeune fille.

-Aucun soucis pour moi, merci.

Je m'enfoncais dans la forêt et sitôt mes vêtements enlevés, je me transformai pour chercher des réponses.

**Narik ! Narik ! Bon je sais j'ai l'air idiot, mais répond moi ! Qu'est ce que j'ai ??!!**

Je fis défiler les impréssions que j'avais eu en la présence d'Ava.

Zillah n’était visiblement pas du même avis qu’elle. Lilou n’avait-elle pourtant pas l’air d’être en état de rentrer chez elle toute seule ? Sans doute pas. Elle ne pouvais pas s’arrêter de trembler mais ne pu s’empêcher de sourire au jeune lycan. Princesse ? Il l’avait appelé princesse ? Bon, il suffisait qu’ils rentrent assez rapidement chez elle pour que Zillah puisse finalement aller secourir Ava qui avait peut-être besoin d’aide. Alors, autant partir tout de suite ! Quand elle eut finalement pris cette décision, Lilou ouvrit la bouche pour répondre mais une voix qu’elle reconnut immédiatement l’interrompt. C’était la magnifique voix chantante d’Ava. Elle accourait vers eux en souriant, visiblement en excellente santé. Lilou soupira, soulagée à l’extrême. Elle se tourna vers Zillah en souriant mais le comportement du jeune homme la laissa stupéfaite. Si Lilou avait parut soulagée, il n’en était rien comparé à ce qu’exprimait le visage du Loup Garou. Il paraissait transcendé par la joie. Sa voix, même joyeuse, n’exprimait pas tout le ravissement que lançaient ses yeux.

-Salut Ava, content que tu n'es rien. Où est l'horrible vampire aux yeux cramoisis ?

Alors que Lilou frissonnait à l’évocation de la vampire, celle dernière apparut justement, au bras d’un magnifique mannequin, la plus belle personne que Lilou ai jamais vu sur cette terre. C’était Jack. Enfait, la vampire à son bras était presque aussi belle et méritait amplement son compagnon. C’était tout simplement incroyable de les voir tous les eux. Ils étaient si parfaitement assortis que ça en était à pleurer. D’ailleurs, Lilou commença à sentir quelques larmes couler sur ses joues. La magnifique vampire pris la parole d’une voix de velours tout simplement irrésistible.

-Désolée…

Elle s’excusait… La bête féroce, le prédateur que Lilou avait aperçut dans la forêt laissait maintenant place à un être plus que civilisé et divinement beau. De plus, il était toujours au bras de Jack et plus ils restaient côte à côte, plus leur compatibilité sautait aux yeux de Lilou. Ils étaient si beaux ! Ils semblaient se connaître depuis longtemps également… A cet instant, la jeune fille comprit réellement à quel point Jack avait vécu longtemps et le nombre de vies qu’il devait avoir déjà traversé. C’était effarant. Toujours en tremblant, Lilou se força à lever les yeux sur la magnifique créature qui la tétanisait.

-Non, c’est moi qui sui désolée ! Ava, je.. je n’ai pas suivie tes conseils et j’ai mis tout le monde en danger… Ses larmes coulèrent de plus belles et Lilou se maudit d’être si faible que c’en était écoeurant. Je… je vous promet, j’arrête de vous poser des problèmes à partir de maintenant ! Je vais vous laisser...

Se détournant, Lilou commença à s’éloigner en titubant un peu. Il fallait qu’elle les laisse enfin tranquille… De quel droit imposait-elle sa présence à de tels êtres ? Les yeux de la fille lui glaçaient le sang et elle avait l’impression qu’elle se retenait vraiment à chaque instants pour ne pas se jeter sur elle. Il lui semblait que c’était différent pour Jack et Ava, mais après tout, c’était des vampires également… Et Jack et cette fille… Ils étaient fais pour aller ensembles, il n’y avait rien à redire, alors autant s’éloigner d’eux pour lui éviter plus de souffrances.

Lilou nous regarda et nous détailla bien, en particulier Emilie, je ne savais que trop ce qu'elle croyait.
Comme pour confirmer mes dires, des larmes se mirent à couler sur ses joues.

-Désolée…

J'essayai de ne pas foutre un coup de pied à Emilie, s'excuser ! Elle ?! Le jour où elle sera vraiment repentante, les poules auront des dents.
Je n'apprecia pas trop la façon dont le lycan observait Ava.

-Aucun soucis pour moi, merci. dit-il avec un sourire.

Je sentis Emilie se raidirent et reculer lentement. Je me réjouis intérieurement avant de me demander en me traitant d'idiot fini qu'est ce qui m'avait plu chez cette fille.
Le lycan s'éloigna dans la forêt après un regard vers Ava que je jugeais trop famillier à mon goût.

-Non, c’est moi qui sui désolée ! Ava, je.. je n’ai pas suivie tes conseils et j’ai mis tout le monde en danger… Je… je vous promet, j’arrête de vous poser des problèmes à partir de maintenant ! Je vais vous laisser...

Je réussis enfin à me débarraser du bras d'Emilie qui me jeta un regard glaçant. Et je m'approchait de Lilou, déjà la faire souffrir par notre nature était hors de question mais la faire souffrir pour des raisons aussi insignifiante pour moi était totalement intolérable.
Emilie marmonna quelque chose que j'entendis bien.

-Tu serais prêt à me quitter pour cette ridicule petite humaine ?

J'attrapai Lilou par le bras pour le retenir avant de me tourner vers Emilie avec un regard froid.

-Je t'ai quitté il y a déjà bien longtemps, Emilie. crachai-je plein de mépris.

Je pris Lilou par la taille et l'attirait loin d'Emilie et de ses réactions de colère. Quand je fus sûr d'être assez loin d'Emilie et assez près de la demeure de Lilou et de la sécurité que pourrait lui apporter Elijah, je vérifiai que j'étais sûr de maitriser ma soif. Je m'arretai et me mis en face de Lilou pour sécher ses larmes et de me pencher vers elle pour l'embrasser.
Chose que je n'aurais jamais fait avant.

Quand j'arrivai, je fus heureuse de constater que Lilou allait bien et que les deux semblaient plutôt content de me voir. Surtout Zillah.
Le regard que le lycan posait sur moi était plutôt étrange. Même carrément déplacé. Mais je ne m'en souciais guère étant donné que nous étions censé être ennemi naturel mais qu'il n'avait pas souvent cotoyé de vampire.
Puis je vis, venant de l'autre côté, Emilie et Jack. Mon ancienne meilleure amie accrochée au bras de son ancien amant, comment Jack avait-il pu être aussi irrésponsable et ammener Emilie près d'un humain ?

Quoique je devrais plus me douter que c'était Emilie qui avait dû insister. Cette dernière s'approcha de Lilou et fit la petite moue mielleuse qu'elle avait l'habitude de servir à quelqu'un à qui elle voulait imposer sa volonté.

-Désolée

Je vis Lilou les dévisager tandis que Zillah assurait à Emilie, qui se fichait de lui comme de sa première chausette, avant de nous saluer en me jetant un coup d'oeil furtif qui me fit frissoner sans bien que je sache vraiment pourquoi.
Je le suivis du regard jusqu'à ce que Lilou begaye :

-Non, c’est moi qui sui désolée ! Ava, je.. je n’ai pas suivie tes conseils et j’ai mis tout le monde en danger… Je… je vous promet, j’arrête de vous poser des problèmes à partir de maintenant ! Je vais vous laisser...

Jack qui semblait commencer à vraiment détester Emilie se débarassa du bras d'Emilie tandis que cette peste lui jetait un regard froid en marmonna à son adresse :

-Tu serais prêt à me quitter pour cette ridicule petite humaine ?

Il attrapa Lilou par le bras avant de jeter :

-Je t'ai quitté il y a déjà bien longtemps, Emilie.

Et de partir avec Lilou. Je me retournai vers Emilie.

-Je ne veux plus jamais te voir Emilie, si tu étais là pour reprendre Jack tu peux tout de suite te barrer !

Et je me retournai pour retourner vers la maison

J'entrais dans la maison, elle sentait la canelle, grand-mère faisait tout le temps des tisannes ou des infusions de canelle, je m'y étais un peu habitué ces dernières semaines.

-Passe moi ta veste. lui proposai-je

J'accrochais mon manteau et le siens à la patère du vestibule. Grand mère, un jour où elle inventa une nouvelle folie, fit installer son salon dans sa cuisine. Elle m'avait expliqué un jour qu'il était plus pratique d'avoir son salon dans sa cuisine pour faire la discussion à ses invités tandis qu'on à la main à la pâte.
A présent, je comprenais.

-Je t'en pris, assis toi, après un voyage si loin tu dois être un peu fatigué non ?

Je jetai un coup d'oeil au contenu du réfrigérateur en relevant mes cheveux de mon cou à l'aide d'une pince.
Je bénissai ma grand-mère d'avoir pensé à racheter des carottes et des tomates dont je comptais me servir pour servir à Elijah une sauce
bolognaise.
Par habitude, je mis la radio en route et la fixai sur une station qui diffusait de la musique sans grésiller.

-Alors, Shériff, tu commences demain ? Les nouvelles vont vite à Forks, lui rappelai-je.

J'arrangeais mon décolleté, c'était décidé ! Si j'acceptais qu'Ava joue à la
maquilleuse avec moi, ca marchait, mais pas à la styliste avec moi ! Je
saurais dire non à tous les vêtements embarrassants qu'elle me proposerait à présent.
Même ceux qui semblent hors de prix et pourtant si magnifique. Oh mon Dieu ! Pourquoi étais-je si faible à la tentation ?

Meaghan me parlait de ses talents culinaires quand nous arrivâmes chez elle.

-Bienvenue chez moi !

Elle me fit entrer derrière elle dans une maison assez semblable à celle de ma tante, mais un peu plus petite. Les tapisseries et les odeurs que je percevais semblaient presque sorties d’une autre époque, et j’aimais ça. Meaghan me prit mon manteau qu’elle accrocha à une patère dans l’entrée puis, elle m’entraîna dans une vaste pièce qui devait servir de cuisine et de salon à la fois. Je jetais un coup d’œil intéressé autours de moi, sans jamais vraiment perdre du vue Meaghan.

-Je t'en pris, assis toi, après un voyage si loin tu dois être un peu fatigué non ?

Avec un simple rire en guise de réponse, je m’assis sur la table, derrière elle pour pouvoir l’observer à ma guise. Aucuns gestes qu’elle faisait ne m’échappaient. Elle relevait ses cheveux avec une pince, en laissant sa nuque à la vue de tous, tout en ouvrant le frigo, puis alluma la radio qu’elle régla sans même lui accorder un seul regard. Je souriais, fasciné, sans même vraiment savoir pourquoi.

-Alors, Shériff, tu commences demain ? Les nouvelles vont vite à Forks, continua-t-elle dans un ravissant sourire. Encore une fois, je ne pu m’empêcher de rire. Oui, dans une ville si petite, tout le monde devait déjà être au courant, et après tout, ça n’était pas un secret. Meaghan se tourna en ajustant ses vêtements, et je ne pus m’empêcher de sauter à terre pour glisser à son oreille.

-Au fait, je t’ai déjà dit que je te trouvais encore plus ravissante que d’habitude aujourd’hui ? Sincèrement, je ne pensais pas ça possible.

Je souris en effleurant sa taille, puis m’assis de nouveau sur le plan de travail pour pouvoir lui parler et fixer son visage tout à la fois.

-Oui je vais travailler au commissariat, mais pas encore en tant que shérif.

Avec un rire, je jouais brièvement avec une fourchette posée à côté de moi.

-J’ai parlé un peu avec le chef Swan… Ca a l’air d’être un gars bien ! il m’a vraiment donné envie d’accepter le job… Et puis… C’était la seule manière que j'ai trouvé pour pouvoir veiller à ta sécurité à ma guise…

Je lui lançais un regard railleur en attendant sa réaction.

Lilou semblait errer sans trop savoir où aller… Où se trouvait sa maison déjà ? Les larmes qui lui brouillaient la vue n’arrangeaient pas vraiment la situation, mais l’essentiel, c’était de continuer à marcher pour s’éloigner d’eux. La vampire la terrifiait tout simplement, et Jack et Ava, comme elle l’avait dit, elle devait les laisser tranquilles une fois pour toute. Presque en colère contre elle-même, elle se rendit compte qu’elle tendait quand même l’oreille pour percevoir les voix derrières elle.

C’est ainsi qu’elle entendit un faible mais ravissant murmure qu’elle identifia comme étant la voix de la vampire… Elle ne semblait pas vraiment contente… Effrayée, Lilou pressa le pas. Ou tout du moins, c’est ce qu’elle voulut faire, mais quelque chose la retint par le bras et quand elle se retourna en sursautant, elle put admirer l’être extraordinaire qu’était Jack. Il ne semblait pas vraiment content lui non plus et lança d’une voix glaçante à la vampire.

-Je t'ai quitté il y a déjà bien longtemps, Emilie.

Il saisit une Lilou sous le choc par la taille et l’entraîna sans difficultés un peu plus loin. La jeune fille tentait désespérément de comprendre la situation. Jack avait été avec cette Emilie ?... Et il l’avait quitté ?... Mais à présent, que faisait-elle là ? Elle voulait le reconquérir ? Ca ne serait pas bien difficile… Elle était tout simplement renversante ! Quand Jack s’arrêta de marcher, Lilou jeta un coup d’œil étonné autour d’elle. Ils étaient bien plus loin qu’elle ne l’imaginait… Pas loin de sa maison.

Jack lui prit le visage et elle sursauta de nouveau en levant les yeux vers lui. De sa main glacée, il essuya ses larmes dans un geste si doux que Lilou était presque tentée de se remettre à pleurer rien que pour ça. Lentement, Jack se rapprocha d’elle et avant qu’elle ne réagisse, il l’embrassa. Lilou se figea un moment quand son cœur s’arrêta de battre.

Cependant, la seconde d’après, elle perdit tout contrôle d’elle et répondit à son baiser avec passion en crochetant ses bras autour de son cou. L’odeur de Jack l’enveloppait tout entière et il semblait que ses sens s’étaient aiguisés pour mieux percevoir son odeur, son toucher, sa voix. Cependant, Jack, lui, n’eut aucun mal à se dégager de son étreinte et toute la force de Lilou ne pouvait rien n’y faire. La jeune fille resta un instant étourdie, puis soudain, le sol tangua sous elle et elle serait tombée à terre si Jack ne l’avait pas retenue à temps.

Elle mit plusieurs secondes à se remettre et à attendre que les maisons arrêtent de tourner autour d’elle, puis son cœur et son souffle reprirent un rythme régulier et elle put enfin ouvrir la bouche.

-Ah… Désolée… marmonna-t-elle en rougissant et en se cachant le visage dans les mains de honte. En un instant, elle avait tout oublié. Le fait que Jack soit un vampire et que chaque contact avec elle soit difficile pour lui, le fait qu’Emilie, une magnifique ex du demi-dieu n’était qu’à deux pâtés de maison à peine et ne se retiendrait sûrement pas pour éliminer une si piètre rivale, si on pouvait même parler de rivale, le fait qu’ils soient au beau milieu d’un rue à la vue de tous. Plus rien n’avait eu d’importance sur le moment et elle n’avait jamais ressenti une telle perte de contrôle d’elle-même.

Lilou enserra mon coup, je me raidis et cessait de respirer immédiatement, je ne pourrais pas tenir longtemps à ce rythme là.
Alors j'enlevai ses bras de mon cou et m'éloignais un peu le temps de vérifier que je tenais bien ma soif loin.
Lilou tourna un peu et de peur qu'elle ne se prenne le sol en tombant.
Avant de la relacher, je verifiai que le rythme cardiaque de Lilou soit redevenu normal.

-Ah… Désolée…

Pourquoi donc Lilou s'excusait-elle ? Je lui souris et pris sa main pour la raccompagner chez elle.

-Je te raccompagne chez toi ? lui demandai-je avec un sourire.

Sans attendre de réponse, je l'entraînais vers le chemin que j'avais pris pour raccompagner Elijah le jour où il s'était perdu.

-Je te raccompagne chez toi ?

Dans un sourire éblouissant, Jack prit la main de Lilou et l’entraîna en direction de sa maison. La jeune fille se prit à sourire à son tour. Visiblement, il ne lui en voulait pas pour sa réaction. En attendant, cette dernière n’avait qu’une seule envie c’était de recommencer. Jack se rendait-il compte de l’effet qu’il avait produit sur elle ? C’était tout simplement incroyable ! Elle voulait réessayer sur l’heure ! Mais peut-être fallait-il attendre un peu, pour la santé de son cœur… Disons attendre qu’il se soit complètement remis pour le chambouler encore une fois.

La jeune fille ne pouvait s’empêcher des regards rayonnants au demi-dieu à côté d’elle. Il était si beau… Est-ce qu’elle s’habituerait jamais à sa beauté ? Une beauté certes particulière qu’Emilie partageait malheureusement un peu. Le fait seul de se remémorer son nom fit se rappeler à Lilou que la vampire était peut-être toujours à quelques pâtés de maison d’eux. Il y avait de quoi frissonner… Elle était si effrayante ! Sans pouvoir tenir bien longtemps, Lilou finit par relever de grands yeux vers Jack. Elle ne voulait pas lui en parler pour éviter de l’embêter, et de souffrir elle-même, mais il le fallait.

-Euuuh… Jack, lança-t-elle en tremblant un peu. Cette… Emilie… Elle va rester sur Forks ou elle va repartir ?... Parce qu’elle me fait vraiment vraiment peur…

Comment lui expliquer que quand elle l’avait fixé dans les yeux, elle n’avait vu qu’une envie de la tuer de la part de la vampire. Elle pouvait s’imaginer sans peine la belle silhouette apparaître une nuit dans sa chambre avec un sourire affamé et satisfait… Une bonne série de cauchemars en perspective…

-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, se récria Meaghan en riant. J'ai réussi à survivre jusqu'ici. Et je n'aime pas tes sous-entendu !

Tout en parlant, elle continuait de cuisiner et je l’observais avec une admiration non contenue. D’une main habile, elle découpa des légumes, avant de mettre de l’eau sur le feu, sans oublier au passage de mimer me frapper, ce qui me fit sourire.

-Tu savais que le chef Swan était le père d'une certaines Isabella Swan, devenue à présent une certaine Bella Cullen, reprit-elle comme si de rien était. Elle et son époux, Edward, sont censés être dans je ne sais quel village occidental, mais devine quoi, le soir de l'accident, j'aurais juré qu'une vampire était le sosi de Charlie Swan. Est ce que c'était sa grand-mère où était ce sa fille à ton avis ?

Une Cullen ? La fille de Charlie Swan ? C’était incroyable ! Connaissait-il l’existence des vampires ou croyait-il que sa fille était morte ? Il faudrait que j’essaie d’en savoir un peu plus…

-Aucune idée, répondis-je en haussant les épaules. C’était sans doute sa fille… Mais ça parait incroyable… Perplexe, je passais machinalement la main dans mes cheveux. Je me demande s’il est au courant !

En soupirant, je préférais m’occuper de ça un peu plus tard et me concentra de nouveau sur les mains de Meaghan, puis son visage. Cependant, le vibreur de mon portable m’interrompit et je vérifiais le numéro sans grand enthousiasme.

-Ah, m’écriais-je en reconnaissant le numéro étranger. On m’appelle d’Europe, il faut que je décroche.

Une nouvelle fois, je sautais sur mes pieds puis m’éloigna un peu avant de poser le portable contre mon oreille.
-J’écoute, murmurais-je, concentré.
-Elijah ? C’est Alex !
Alex… Comment ce faux jeton se permettait-il de m’appeler ?! Rien qu’à entendre sa voix d’idiot, j’avais envie de lui coller mon poing sur la figure.
-Qu’est-ce que tu veux, fulminais-je. T’as intérêt à avoir quelque chose d’intéressant à me raconter sinon…
-Relax man ! Tu vas comprendre pourquoi c’est moi qui appelle et pas un des anciens… Les recherches ont plus ou moins abouties… A propos des deux femmes !
Mon souffle s’arrêta soudainement et je jetais un regard angoissé à Meaghan avant de m’excuser et sortir de la pièce à toute vitesse.
-Dis-moi tout ce que tu sais…
-Alors… On fait moins le gros dur maintenant hein ?
Je m’interdis d’exploser le portable contre le mur et attendit patiemment que la petite ordure continue.
-Bon, concernant Mme Turner, ça fait plus de trois mois qu’elle est internée dans une maison de désintoxication à Chicago. L’adresse, c’est W Adams street. Pour Mme Way, ça a été plus dur. On l’a retrouvée sous un nom d’emprunt à Dublin.
-En Irlande ?
-Non, en Georgia aux Etats-Unis. Elle s’est faite agressée par un chien ou un loup selon la police, selon les anciens, ça ne fait aucun doute que c’était un vampire. On ne sait pas pourquoi il a pas pu finir le travail… Elle est toujours dans le coma mais son cerveau est mort…. Elle est dans un état végétatif. Les médecins n’ont plus d’espoir mais aimeraient retrouver sa famille avant de la débrancher ! Enfait, le médecin en chef est un type super… Il est aussi connu pour être un très bon golfeur…
-La ferme, le coupais-je avec difficulté, un poing crispé serré contre ma bouche. J’étais appuyé contre le mur et tentais de ne pas glisser jusqu'au sol.
-Ouai, c’est vrai que c’est pas cool pour Lilou, continua Alex faussement peiné. Pendant qu’on parle d’elle, c’est pour ça que je t’appelle ! Maintenant, on peut dire que sa mère est morte, c’est tout comme, et Lilou est toujours mineure… Tu connais le deal ! Tu peux la ramener dès demain !
-La ferme, répétais-je avec une voix étouffée par la fureur. La ferme ! Jane n’est pas encore morte ! Et même si elle devait mourir, elle vous a tous prévenu que c’est moi qui l’aurait à charge s'il y avait un problème! Moi vivant, jamais tu ne poseras un doigt sur elle !

Je raccrochais vivement et éteignit mon portable. La tête contre le mur, je levais les yeux en l’air en expirant longuement pour me calmer. Non seulement, il fallait que j’annonce à Meaghan que sa mère était internée en maison de désintox, mais en plus, je venais d’apprendre que ma tante était dans le coma à attendre qu’on la débranche. Pour couronner le tout, Alex faisait sa réapparition. Alex… Celui qu’on avait désigné pour être le fiancé de Lilou… c’était totalement risible ! Ma tante s’était évidemment opposée à cette tradition ridicule, d’autant que Lilou était née un peu après que Jane ai quitté la famille. Le problème, c'était qu' Alex s'était accroché et avait souvent visité Lilou en Irlande. C'avait donc été à Jane de refuser cette union et une fois que Lilou aurait atteint sa majorité, elle aurait pu refuser cet époux forcé elle-même. Depuis qu'elles avaient migré aux Etats-Unis, on n'avait plus entendu souvent parler de lui. Quand à moi, mes parents étaient morts avant d’avoir pu me présenter celle qui m’était destinée… C’était mieux comme ça. Je savais que je n’avais toujours pas une tête présentable, mais je choisis de rentrer dans la cuisine. Meaghan m’attendait et je la pris dans mes bras avec l’impression de suffoquer.

-Meg… Je sais où est ta mère… Je m’éloignais un peu d’elle pour soutenir son regard intense. Elle se trouve actuellement à Chicago dans une maison de désintoxication…

Il semblait perplexe, je bénissai ma grand-mère de m'avoir raconté cette histoire sur Isabella Swan, je la remercia aussi pour m'avoir présenté à Charlie Swan après m'avoir arraché aux griffes de Luke Newton.

-Aucune idée,dit-il avec un charmant haussement d'épaule. C’était sans doute sa fille… Mais ça parait incroyable…Je me demande s’il est au courant !

J'éclatais de rire, s'il s'agissait d'une histoire de vampire, rien de plsu sûr, il devait totalement l'ignorer. Penser que sa fille fais bronzette sur je ne sais qu'elle plage.
Tandis que je me concentrai sur mpn repas pour ne pas servir un plan carbonisé à Elijah, le téléphone de ce dernier sonn.

-Ah. On m’appelle d’Europe, il faut que je décroche.

Je lui souris en emuant l'eau qui commençait à bouillir pendant que je l'entendais gagner l'extremité de la salle.

-J’écoute ... Qu’est-ce que tu veux, dit-il visiblement mécontent. T’as intérêt à avoir quelque chose d’intéressant à me raconter sinon…

Il s'arreta, je me retournais pour ce qui n'allait pas, il affichait un regard angoissé avant de s'excuser et d'aller dans le couloir. Je retournai à mes légumes et balançai mes converses dans un coin de la sallle. Totalement concentrée sur le choix des spagettis, j'en avais deux paquets différents dans chaque mains mais j'avais choisi des pâtes standart quand Elijah revint. J'avais cru qu'il se serait rassit sur le plan de travail et aurait continuer à m'observer en train de faire la cuisine mais il marcha directement vers moi et me prit dans ses bras. Je devais avoir l'air maligne avec des spagettis dans les mains. Finalement il me relacha et me dit avec un soupson de trisesse dans la voix qui me fit peur.

-Meg… Je sais où est ta mère… Elle se trouve actuellement à Chicago dans une maison de désintoxication…

Je me surpris moi même en éclatant de rire. Mais mère ?! Une toxico ? Ah non, pour moi elle était ma super héroine qui sauvait les gens avec son métier et celle qui se faisait pardonner au près de sa fille avec une pizza après une rude journée a avoir aidé des gens. Jamais elle n'aurait fait une chose pareille, elle souriante, elle amusée, elle soucieuse, mais elle droguée ?? Non.

-Est ce que je t'ai déjà dit que de temps en temps, ton humour était des plus douteux.

Je reconnus alors les deux premiers accords de la chanson que la radio diffusait, un vieil air, ma chanson préférée, Creep, de Radiohead.

-Tu entends cet air là, et bien c'est grâce à lui que je sais que tu déconnes. C'est sur cet air là que ma mère m'a mise en garde contre la drogue et l'alcool ... bon et aussi sur les petits-copain mais c'est une autre affaire.

Je lui souris pleine d'assurance, je le fixai dans les yeux avant de comprendre qu'il ne plaisantait pas.
Je m'éloignais et sans m'en rendre compte, je cassai les pâtes que je tenais dans les mains.
Je les vis tomber comme au ralentis, le moment que je comprenne ce qe j'avais fait, les spagettis étaient déjà étalées par terre.

-Oh excuse moi ! fis-je avec une boule dans la gorge.

Je rammassais vite les morceaus et les jetais à la poubelle à travers le voile de larmes qui s'étaient créer sur mes yeux.

-Je reviens tout de suite !

Je courus dans le garage en me sentant fondre en larmes, pas de tristese, je savais que ma mère devait être en bonne santé et qu'elle avait fait ça pour mon bien, mais des larmes de rage.
Pour mon quinzième anniversaire, Grand-mère avait fait installé un pushing-ball dans le garage pour que je puisse m'y défouller.
Je commencais à le marteller en me faisant ma l au mains, mais je ne le sentais pas.
Je ne m'entendais pas hurler de rage "qu'elle avait promis".

Jack m’observa un moment avec un sourire si craquant que Lilou sembla divaguer un instant rien qu’en l’observant.

-Je ne sais pas, c'est Ava qui va se charger d'elle, c'est sa meilleure amie donc je ne sais pas si elle veux se séparer d'elle aussi vite. Mais jamais Ava ne te mettrait en danger au prix de son amitié.

Bon… Voilà qui était plutôt rassurant à savoir… Néanmoins, tant qu’elles deux vivraient sur le même continent, Lilou ne se sentirait jamais totalement rassurée. Sauf bien sûr si elle restait aux côtés de Jack. Lorsqu’elle était avec lui, plus rien ne lui faisait peur… Elle se sentait plus en sécurité que n’importe quel autre endroit. Que pourrait-il donc bien lui arriver à ses côtés ? Rien ne venant à l’esprit de la jeune fille, elle se prit à rêver pouvoir rester pour toujours auprès de son demi-dieu préféré, bien que le concept d’éternité ne soit pas vraiment en accord avec son humanité. Ce détail, toujours imprimé dans un coin de sa tête ne s’effaçait jamais entièrement de ses pensées, mais elle préféra l’enfouir profondément pour n’y repenser que plus tard. Jack se pencha soudainement au-dessus d’elle pour effleurer ses cheveux d’un léger baiser, chose qu’il affectionnait apparemment mais sûrement pas autant que Lilou elle-même. Ce simple contact déclencha une série de frissons incontrôlables, mais heureusement, Jack ne sembla pas s’en formaliser. Au contraire, il sourit de nouveau avant de demander.

-As tu faim Lilou ? Je t'emmène dîner ?

La jeune fille fut un instant prise de court puis fronça les sourcils pour réfléchir.

-Hum… Oui, j’avoue que j’ai un peu faim, finit-elle par s’exclamer en souriant. Mais je ne veux pas te faire vider ton compte en banque ! Surtout pour quelque chose d’aussi inutile pour toi !

Avec un rire, elle continua en balançant son bras.

-Je peux préparer quelque chose à manger ! Et la bonne nouvelle, c’est que je suis la seule qui risque de mourir empoisonnée par ma propre cuisine !

-Hum… Oui, j’avoue que j’ai un peu faim. Mais je ne veux pas te faire vider ton compte en banque ! Surtout pour quelque chose d’aussi inutile pour toi !

Elle eclata de rire, ne comprenait-elle donc pas que je me fichais de vider mon compte en banque si c'était pour la faire manger et répondre à ses besoins ?
Non.
Tant pis, je ne suis pas obligé de l'écouter de toute façon, mais si cela ça pouvait lui faire plaisir, je ne disais pas non.

-Je
peux préparer quelque chose à manger ! Et la bonne nouvelle, c’est que
je suis la seule qui risque de mourir empoisonnée par ma propre cuisine
!

Je souris, amusé.

-Il est vrai que tu si maladroite que tu pourais sans faire exprès, confondre une bouteille de cyanure et de sel.

J'éclatai de rire. Le pire, c'est qu'elle n'en n'était pas incapable.

-Si tu veux cuisiner ce soir, si tu veux, mais sous ma grande et celese responsabilité. Et je te promet d'apprendre à faire à manger pour toi.

Je lui souris gentiment en caressant sa joue du bout du doigt

-Il est vrai que tu si maladroite que tu pourais sans faire exprès, confondre une bouteille de cyanure et de sel, lança Jack dans une sourire avant d’éclater de rire. Lilou se tourna avec dans l’intention de se défendre un peu de cette idée qu’il avait d’elle mais son visage rieur était si remarquable et son rire si communicatif qu’elle s’y abandonna sans remords. Après tout, il n’avait peut-être pas tellement tord !

-Si tu veux cuisiner ce soir, si tu veux, mais sous ma grande et céleste responsabilité. Et je te promet d'apprendre à faire à manger pour toi, finit-il par déclarer de sa voix incroyablement sexy. Lilou ne put s’empêcher de sourire une deuxième fois. C’était incroyable la façon dont il parvenait à se rattraper ainsi. Quel mortel pourrait donc lui résister ? Déjà que les immortelles n’y parvenaient pas…

Un frisson parcourut brusquement la jeune fille quand elle le sentit effleurer sa joue du bout des doigts. Ils étaient froids comme le marbre mais d’une douceur et d’une délicatesse sans égal. Lilou se figea un moment, puis lui prit la main avec une lenteur sûrement exaspérante pour un immortel. Avec un sourire, elle la tint serrée contre elle pour pouvoir profiter pleinement de son attirante odeur, puis au bout d’un moment, la laissa retomber contre elle, non sans la lâcher.

Alors qu’ils recommencèrent à marcher, elle se serra contre lui avec un sentiment de bonheur si intense qu’il ne paraissait pas réel. Déjà, ils étaient arrivés devant chez elle. Le temps semblait avoir sa volonté propre… Il passait toujours beaucoup trop vite quand elle était en compagnie de Jack!

C’est avec un rire de ravissement qu’elle redécouvrit sa petite maison qu’elle avait quitté quand elle et Elijah étaient partis de Forks. Rien n’avait changé ici ! Lilou lâcha la main de Jack pour le précéder sur le palier. La clé était toujours sous le paillasson ! Elijah l’avait déjà réprimandée à ce sujet là, mais rien ne l’avait empêché de continuer son petit manège. C’était très pratique ! Et personne n’était assez méchant pour vouloir cambrioler une si charmante maison ! Avec un sourire, elle ouvrit la porte et fit face à Jack.

-Bienvenue chez les Way !

Elle referma précautionneusement la porte derrière lui et voulut allumer les lumières. Les volets étaient encore tous fermés, et rien ne servait à les rouvrir car toutes les dernières lueurs du jour auraient disparues d’ici quelques minutes. Pourtant, quand elle appuya sur le bouton, on n’entendit rien qu’un léger déclic sans que les lumières s’allument pour autant.

-Oh… Peut-être qu’on nous a pas encore remis l’électricité !... Pas de problème ! J’ai une solution à tout !

A tâtons, elle longea la cuisine qui n’était séparée du salon que par un plan de travail assez haut qui pouvait servir de bar. Un carton datant du déménagement la fit trébucher et elle se retint de justesse à une chaise qui manqua de se renverser à son tour. Après quelques autres cognements, elle atteint une étagère accrochée au mur et saisit un briquet et s'en servit pour allumer un chandelier dont elle se servit comme une torche.

-Voilà ! s’exclama-t-elle, fière d’elle, en le posant sur la table. Elle observa un moment son œuvre avant de s’écrier.

-Woah, mais tu te rends compte ?! C’est la première fois qu’on est que tous les deux ! Et en plus, on fait un dîner aux chandelles…

En se grattant la tête, elle finit par murmurer :

-C’est un peu cliché quand même…

Après une rapide examination de ses placards de cuisine, elle se tourna vers Jack en riant avec un sachet dans la main.

-Je sens qu’au menu, ce soir, ça sera en entrée plat chaud et dessert, des nouilles chinoises !

Meaghan me prit instinctivement dans ses bras, et je resserrai également notre étreinte. Nous restâmes un moment ainsi, mais elle finit par reprendre la parole.

-Ce sont des vampires qui ont fait ça à ta tante, n'est ce pas ?

Je me crispais un instant sans pouvoir répondre. Bien sûr, c’était ce que pensait Alex, et ce que je pensais également. Meaghan l’avait elle aussi deviné. Elle était si vive d’esprit que j’en éprouvais une admiration sincère. Je voulais lui épargner mes sombres pressentiments concernant ma tante, mais c’avait été inutile. J’allai confirmer ses dires, quand elle reprit finalement la parole.

-Je suis une véritable égoïste, je suis désolée de ne penser qu'à moi, tu es mille fois plus triste que moi je pense. Tes parents sont morts et ta tante va les rejoindre. Tour ça à cause de vampire. Alors que moi, je reverrai ma mère dans quelques jours alors que toi tu ne la reverras jamais. Je ... je suis vraiment désolée de te faire la scène de la tristesse. Si ça te dérange, nous pouvons annuler l'excursion jusqu'à Chicago. Et rester avec Lilou.

-Non non non… En secouant la tête, je l’interrompit en me redressant et planta mon regard dans ses grands yeux verts. Mes mains sur ses bras, je me refusais à la lâcher.

-Non, je ne veux pas t’entendre dire ça. Tu n’as pas à comparer ta douleur à celle des autres… Elle t’appartient et est aussi personnelle que tes instants de bonheurs ! Personne n’a le droit d’en juger l’importance à ta place… Nous irons à Chicago, et dès que possible ! Pour Lilou, tu as raison. Je pense qu'elle s'est faite agressée par des vampires et c'est pourquoi j'aimerai vérifier d'abord par moi-même l’information que j’ai eu avant de lui dire quoi que ce soit… Il faudrait que j’aille faire un tour en Georgia. Je vais prévenir Jack. J’ai confiance en lui et il est le plus à même de nous aider. Quand à moi… Je m’interrompis avec un sourire. J'ai eu déjà vécu pas mal d'épreuves mais je ne sais pas si tu peux même envisager l’intensité de mon bonheur à être aujourd’hui avec toi… Parce que moi, je ne croyais pas ça possible...

Je me tus un instant, puis lui prit délicatement la tête entre mes mains et l’embrassa.

-Non non non… fit Elijah en brisant notre etreinte et me fixant dans les yeux.

Je profitai néanmoins de ses mains sur mes bras qui étaient quand même réconfortantes.

-Non, je ne
veux pas t’entendre dire ça. Tu n’as pas à comparer ta douleur à celle des autres… Elle t’appartient et est aussi personnelle que tes instants de bonheurs ! Personne n’a le droit d’en juger l’importance à ta place… Nous irons à Chicago, et dès que possible !

Je crois sérieusement que je n'aurais auun moyen de vivre s'il partait de nouveau. Ce serait presque une tragedie à la Shakespears si c'était le cas. Je pense que je n'aurais même aucun moyen de me racheter pour sa gentillesse. C'en était frustrant de le savoir d'ailleurs.

-Pour Lilou, tu as raison. Je pense qu'elle s'est faite agressée par des vampires et c'est pourquoi j'aimerai vérifier d'abord par moi-même l’information que j’ai eu avant de lui dire quoi que ce soit… Il faudrait que j’aille faire un tour en Georgia. Je vais prévenir Jack. J’ai confiance en lui et il est le plus à même de nous aider.

Je souris, il faisait enfin confiance à Jack. Moi même, connaissant sa vraie nature, il ne m'était pas difficile de lui faire confiance. J'avais beau savoir que c'était surtout grae à son apparence, je n'arrivais pas à lui refuser la moindre chose.

-Quand à moi… J'ai eu déjà vécu pas mal d'épreuves mais je ne sais pas si tu peux même envisager l’intensité de mon bonheur à être aujourd’hui avec toi… Parce que moi, je ne croyais pas ça possible...

Je me sentis rougir, je crois qu'à cet instant je devais être la plus heureuse des jeunes femmes sur la planète.
J'esperais que je ne serais jamais séparée d'Elijah de ma vie, chose que je n'avais pas epproué avec mon dernier ( et unique ) petit copain.
Il prit mon visage entre ses mains et m'embrassa.
Je me sentais tellement bien, la olère et la tristesse qui m'habitaient s'envolèrent instantanement.
De plus, j'étais contente de ne pas à aoir à lever la tête pour l'embrasser. Bien que je devrais plus me plaindre d'être presque à sa hauteur alors que j'étais debout et lui assis. Certes je penchai la tête, mais c'était scandaleux que je n'ai pas à me déboiter le cou pour le faire.
Pourquoi étais-je si petite ?

-Je t'adore Elijah. Et même 'est bien loin. Je t'aime vraiment de tout mon coeur, c'est bien la première fois que ca m'arrive.

Je lui souris et essuyaient mes larmes d'un revert de poignet et instinctivement, je le resserai contre moi, une nouvelle fois. Puis arrachant mon regard d'Elijah je me retournai vers la cuisin!ère qui sentait le brûlé.
Je me jetait sur la casserole et éteignait le gaz avant de jeter un regard désolé aux malheureux légumes avant de les jeter tout court.

-Bon, ba on va changer de menu, fis je d'une petite voix.

-Je t'adore Elijah. Et même 'est bien loin. Je t'aime vraiment de tout mon coeur, c'est bien la première fois que ça m'arrive.

Je me figeais légèrement avec une sorte de terreur qui s’empara de mon cœur. Meaghan venait de m’ouvrir son cœur, et en cela, je ne l’aimais que davantage. Mais en l’entendant, je fus pris d’un vertige glaçant. Les premières personnes qui m’avaient jamais fais part de leur amour, mes parents, étaient morts dans des circonstances épouvantables… Ma tante qui devint comme une mère pour moi était entre la vie et la mort… Lilou, plus chère à mon cœur qu’une sœur s’était déjà faite gravement blessée, elle était constamment en danger que ce soit à cause de son attache aux chasseurs de vampires ou aux vampires eux-mêmes. Et elle allait bientôt apprendre la mort de sa mère… C’était un fait, tous ceux que j’aimaient mourraient ou étaient blessés autours de moi… Le problème venait-il de moi ? Je l’ignorais… Mais jamais, jamais je ne permettrais que quelque chose arrive à Meaghan. Si à cause de moi quelque chose de terrible lui arrivait, il ne me resterait plus qu’à mourir… Devant mon silence, elle finit par se dégager de mon étreinte et se précipita sur la casserole. Il me semblait bien que depuis un petit moment, une odeur de brûlé s’amplifiait.

-Bon, ba on va changer de menu, lança-t-elle d’un ton si adorable que je ne pus m’empêcher de porter une main à son visage en souriant.

-On peut passer chercher des pizzas si tu veux, proposais-je. On garde samedi prochain pour Chicago ? Tu n’as rien de prévus ? Dans un sourire attendrit j’effleurai ses cheveux avant de sortir mon portable de ma poche.

-Je vais prévenir Jack… ça sera fait… J’aimerai qu’il vienne avec moi voir Jane… C’est lui le plus à même de savoir ce qu’il lui est arrivé, et s’il n’y a vraiment plus d’espoir…

Rapidement je lui envoyais un texto où je lui expliquais brièvement l’appel que j’avais reçu, mon inquiétude face à Lilou, et que j’avais besoin de son aide dans cette histoire. Ceci étant fait, je replantais mon regard dans celui de Meaghan.

-Au fait, Meg... Pour ce que tu m'as dis... Tu sais, il ne faut pas m'en vouloir, j'ai jamais été très doué en relations... Mais je veux que tu saches que c'est pleinement réciproque... J'aime tout de toi. Je t'aime, pour tout ce que tu es...

(désolée Elijah, je continu le poste dans le quartier)